ADDI appelle à une réflexion collective de l'opposition



Au lendemain de la publication des résultats provisoires des élections municipales, l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI) tire la sonnette d’alarme. 

Son président, Aimé Gogué, interpelle l’ensemble de l’opposition concernant le fort taux d’abstention qu’il considère comme un message « silencieux mais lourd de sens ».

Pour le chef de file de l’opposition, cette faible participation traduit un désengagement préoccupant des électeurs vis-à-vis de la classe politique, notamment de l’opposition, à laquelle il reproche divisions et querelles internes. « Ce signal ne doit pas être ignoré. Il nous oblige à repenser collectivement notre stratégie et notre cadre d’action », a-t-il déclaré.

Toutefois, les élections locales mobilisent rarement l’électorat, au Togo comme ailleurs en Afrique ou en Europe.

Les résultats confirment une perte d’influence de l’opposition, un an après sa débâcle aux législatives de 2024. ADDI n’a obtenu que 34 sièges municipaux, derrière l’ANC (51 élus) et l’UFC (38), et très loin de l’Union pour la République (UNIR), qui domine largement avec 1 150 conseillers élus.

« Personne ne peut, seul, vaincre un système aussi enraciné ». Il plaide pour une union dans la diversité, appelant à « bannir les invectives, cesser les accusations de trahison, et éviter les divisions qui affaiblissent notre camp ».

Face à une majorité présidentielle toujours plus dominante, le président d’ADDI exhorte à dépasser les ego et les rivalités pour construire un front commun. « Nous n’avons plus le luxe de la division. La libération du pays passera par le rassemblement, pas par la fragmentation », a-t-il conclu.