Le président de l’Union des démocrates pour la renaissance de la Guinée (UDRG) accuse des acteurs politiques de passer par tous les moyens pour discréditer la junte militaire au pouvoir. Réunis au sein d’une plateforme, Bah Oury et plusieurs autres leaders politiques et de la société civile comptent apporter leur soutien au CNRD afin de favoriser la réussite de la transition en respectant le chronogramme.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale invite le gouvernement à revoir le budget de 600 millions de dollars pour le retour à l’ordre constitutionnel.
‘’Notre plateforme va envoyer un mémorandum aux autorités de la transition d’ici la fin de la semaine. Ce mémorandum sera un élément de réponse au document qui a été distribué le 14 juillet par le ministre Mory Condé pour faire l’état d’avancement du chronogramme. Dans ce document, il etait dit qu’il faut à peu près 600 millions de dollars pour la finalisation du chronogramme. Or, pour avoir 600 millions de dollars, il faut se lever de bonne heure. En tant que responsables, nous ne pouvons pas dire que ces 600 millions de dollars, c’est l’extérieur qui va nous amener ça d’autant plus que nous n’avons pas la crédibilité suffisante sur le plan international’’, estime-t-il.
A l’en croire, ‘’certains passent plus de temps à l’étranger pour dire qu’il ne faut rien donner à ce régime de transition. Ils sont en train de décourager les partenaires extérieurs qui pourraient même dire que la Guinée est un pays extrêmement important qu’il faut accompagner. Si les autorités de la transition disent que la CEDEAO avait promis de faire participer la communauté internationale à la mobilisation des 600 millions de dollars et qu’on croise les bras, les autorités de la transition feront le jeu de leurs adversaires qui disent que nos dirigeants ne veulent pas organiser le processus du retour à l’ordre constitutionnel’’.
Bah Oury affirme qu’il ‘’faut qu’on discute de ce document. Dans mon parti ou ma coalition, on peut en discuter. Mais pourquoi nous nous ne retrouvons pas pour discuter de manière responsable, pour mettre des points de vue convergents pour dire aux autorités que le budget de 600 millions de dollars ? Il faut revoir le budget et l’agenda pour lequel vous avez fait ressortir des coûts. Vous ne pouvez pas dire qu’on doit attendre l’extérieur pour ça’’.
‘’Ce que nous devons faire en 2023 dans le cadre du budget national et d’autres mécanismes de financement, donnons-nous la peine de nous poser la question. La transition, son déroulement et son efficacité, c’est pour l’intérêt de la Guinée, pas pour quelqu’un d’autre. Si on joue au petit jeu de : ‘Je fais semblant d’avancer tout en faisant du surplace’, cela est dangereux pour la stabilité de notre pays et de la cohésion nationale’’, assure le président de l’UDRG.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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