[dropcap]P[/dropcap]lus de quatre après le coup d’Etat militaire contre le pouvoir d’Alpha Condé, le chronogramme de la transition n’est toujours pas connu. Bah Oury estime que les autorités de la transition se doivent d’éviter toute confusion par rapport à la durée du processus en cours.
L’ancien ministre de la réconciliation nationale rappelle que ‘’la Guinée est à sa troisième transition politique. La répétition de l’intervention des forces de défense et de sécurité dans le champ politique s’explique par les échecs des gouvernances au pouvoir et aussi par les impasses créées par les transitions elles-mêmes’’.
Pour Bah Oury, ‘’ce qui a le plus dominé est la volonté de conserver ou de confisquer le pouvoir politique afin de satisfaire des intérêts particuliers et claniques au détriment de l’intérêt national’’.
Il exhorte le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) à tirer les leçons des échecs des précédentes transitions afin de répondre aux attentes des guinéens.
‘’La durée de la transition est devenue la préoccupation essentielle des guinéens d’une part et de la communauté internationale d’autre part. Deux options agitent le débat. Les partisans d’une transition de courte durée (entre 6 et 15 mois) privilégient un retour rapide à l’ordre constitutionnel considérant ainsi la transition comme un simple passage à témoin d’un régime à un autre’’.
‘’La transition actuelle doit impérativement tirer les leçons des raisons des échecs des transitions antérieures pour s’orienter avec détermination vers une véritable sortie de crise durable et efficace. A cet effet nous considérons qu’une période de 24 à 30 mois pourrait suffire à condition de clarifier d’ores et déjà la démarche’’, ajoute M. Bah.
‘’Une transition qui durera au-delà des 3 années générera elle-même les facteurs de son enlisement et de son implosion. La transition politique au Soudan est à cet égard une leçon à méditer’’, avertit le président de l’UDRG.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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