Le Centre Ouest Africain de Service Scientifique sur le Changement Climatique et l’Utilisation Adaptée des Terres (WASCAL) a tenu les 28 et 29 juillet 2025 à Lomé, un atelier régional ouest-africain sur la bioénergie. La rencontre a permis de présenter les services scientifiques et techniques du Laboratoire des Technologies de la Biomasse et des Bioénergies (LT2B), installé à l’Université de Lomé. La capacité dudit laboratoire à répondre aux besoins des divers acteurs de la chaîne de valeur bioénergétique en Afrique de l’Ouest a été également évaluée.
Les travaux ont porté sur le thème : « Laboratoire des technologies de la biomasse et des bioénergies : une innovation régionale au service des acteurs de la recherche-développement ».
Il réunit des experts, chercheurs, industriels et acteurs du secteur venus de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, du Sénégal, du Ghana, de la Gambie, du Niger et du Togo.
La rencontre a été ouverte par le Professeur Adama Kpodar, président de l’Université de Lomé. Elle a réuni des acteurs des secteurs public et privé, les institutions de recherche et les entreprises impliquées dans le développement des énergies renouvelables.
Les participants, sélectionnés selon une logique de diversité sectorielle, œuvrent à définir ensemble les prochaines étapes de mise en œuvre des solutions durables, en lien étroit avec les capacités du LT2B.
« La rencontre d’aujourd’hui s’inscrit dans le cadre des activités de WASCAL sur la biomasse et les bioénergies. Nous voulons discuter de la manière dont la technologie peut servir à produire des énergies renouvelables et identifier les besoins en matière d’analyse de la biomasse. Grâce au soutien du ministère fédéral allemand de l’Éducation et de la Recherche (BMBF), nous disposons à Lomé d’un laboratoire pilote unique en Afrique de l’Ouest », a souligné Dr Komi Agboka, directeur de WASCAL Togo.
Valorisation de la bioénergie
Le LT2B, implanté à l’Université de Lomé, constitue une infrastructure stratégique pour la recherche appliquée sur les technologies de valorisation de la biomasse. Il joue un rôle central dans la mise en œuvre de solutions durables adaptées au contexte ouest-africain, tant sur le plan énergétique qu’environnemental.
Prenant la parole au nom du directeur exécutif de WASCAL, Dr Bruno Korgo, coordinateur régional des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert, a rappelé l’importance d’un changement de paradigme énergétique.
« L’Afrique de l’Ouest est dotée d’un potentiel bioénergétique considérable. La biomasse représente près de 80 % de la consommation énergétique dans notre région. Pourtant, elle est encore utilisée de manière traditionnelle, avec des impacts environnementaux et sanitaires bien connus. Nous devons changer de cap et faire de la biomasse un levier stratégique pour la transition énergétique. »
Il a également insisté sur le rôle clé des scientifiques et de la recherche pour éclairer les choix politiques et orienter les interventions sur le terrain.
Les parties prenantes s’engagent donc à renforcer la coopération régionale, favoriser le partage des connaissances, et identifier des pistes concrètes de collaboration en matière de bioénergie.