Bogola Haba tape du poing sur la table : ‘’Si le CNT ne peut pas faire le travail, il faut le dissoudre…’’


La commission ad-hoc chargée d’élaborer de la nouvelle constitution a été dissoute quelques heures après sa mise en place par le Conseil national de la transition (CNT). Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) demande à l’organe législatif dirigé par Dansa Kourouma de surseoir à toute activité liée à la rédaction de l’avant-projet de la loi fondamentale.

Face à cette situation, Kéamou Bogola Haba monte au créneau pour appeler à la dissolution du parlement transitoire guinéen. Extraits…

‘’C’est une déception pour nous au FNDT de constater que c’est seulement en juillet que le Président du CNT soit obligé de mettre en place par arrêté une commission ad-hoc pour écrire l’avant-projet de loi alors que les membres du CNT ont dit au peuple lors de leur compte-rendu des 100 jours que la première monture de la constitution sera disponible avant les 200 premiers jours du CNT.

C’est pourquoi, nous interpellons les membres de la commission loi du CNT, le Président du CNT ainsi que l’ensemble des membres du CNT ) prendre leur responsabilité pour nous sortir ce projet de constitution dans ce délai prévu par le chronogramme de la transition.

Si le CNT dans sa composition actuelle ne peut pas faire le travail, il faut le dissoudre et mettre en place une petite commission de rédaction de la constitution sous le leadership du CNRD pour vite régler le problème, car je ne crois pas non plus à la bonne foi des acteurs politiques du cadre de dialogue qui veulent faire perpétuer dans la nouvelle constitution l’ancien système du multipartisme intégral dans le but de sauver leur communauté.

Le Président du CNT est surement en difficulté avec sa commission des lois dans l’élaboration de ce texte important de notre nation et qui est la raison d’être principale du CNT . En agissant ainsi, Dansa Kourouma met sur la table les disfonctionnements internes de son institution pour certainement faire avancer par force son agenda ou solliciter de l’aide de l’organe suprême de la Transition qu’est le CNRD.

Et je pense que le communiqué concerté du CNRD rentre dans ce cadre de la résolution de ce problème qui, par sa nature, demande le  maximum de concertation car il s’agit de l’avenir de notre nation surtout que cette constitution réformatrice doit intégrer assez de réformes engagées pendant cette transition pour corriger les imperfections du multipartisme intégral que nous avions adopté dans les année 1990 contre la volonté des militaires qui à travers le Général Lansana Conté voulait le bipartisme pour mettre fin à l’éthnostratégie politique dans notre pays’’.

Par Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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