L’Assemblée nationale a examiné et adopté, mardi, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026, au cours d’une séance présidée par Komi Selom Klassou. C’était en présence du ministre en charge de l’Économie, Georges Barcola. Le budget 2026, initialement fixé à 2 740,5 milliards de FCFA, a été révisé à la hausse par les députés pour atteindre 2 751,5 milliards de FCFA, sur demande du gouvernement, qui compte s’appuyer sur de nouvelles aides d’un partenaire technique et financier.
- Structure du budget 2026 et priorités
- Mesures fiscales maintenues et nouveautés
Le budget voté par la représentation nationale s’équilibre en ressources et en charges, conformément aux principes de gestion publique en vigueur. L’élaboration de la loi de finances 2026 intervient dans un contexte de stabilité macroéconomique amorcée depuis 2023 et consolidée jusqu’en 2026. Cette période se caractérise par une croissance soutenue, un environnement économique jugé favorable et une inflation maîtrisée depuis 2024, permettant au gouvernement de formuler des prévisions plus fiables.
Les dépenses publiques sont orientées vers la poursuite des politiques de transformation économique et la consolidation des acquis sociaux.
Structure du budget 2026 et priorités
Le budget 2026, évalué à 1 740 milliards de FCFA en ressources propres, contre 1 396 milliards en 2025, enregistre une progression notable de 14,4 %. Les crédits alloués à l’achat de biens et services témoignent d’une montée en puissance des dépenses sociales, conformément aux priorités fixées dans la lettre de cadrage. Le gouvernement entend renforcer les investissements dans les secteurs sociaux, notamment la santé, l’éducation et la protection sociale, tout en poursuivant les programmes visant à soutenir la jeunesse, les femmes entrepreneures et les personnes en situation de handicap.
Dans le budget adopté, 669 milliards de FCFA sont consacrés à l’inclusion financière et au capital humain, couvrant notamment l’éducation, la santé, l’accès à l’eau et à l’énergie, ainsi que la protection sociale. 407 milliards de FCFA sont destinés à la transformation économique, avec un accent particulier sur l’agriculture, l’industrie, le numérique et la promotion de l’emploi. 324 milliards de FCFA sont réservés au renforcement de l’État, au bénéfice des secteurs productifs et sociaux.
Mesures fiscales maintenues et nouveautés
Le texte conserve plusieurs mesures fiscales déjà en vigueur, telles que la réduction de 100 % sur la valeur douanière pour les véhicules neufs et ceux âgés jusqu’à cinq ans, les exonérations en faveur des entreprises en difficulté, les facilités fiscales appliquées aux enjeux de sécurité.
Parmi les nouveautés pour 2026 figurent l’exonération de la patente pour les acteurs de la pêche, de la levée et de la distribution d’eau, des mesures incitatives pour les marchés attribués aux jeunes et aux femmes entrepreneurs, avec un quota spécial de 5 % et un crédit d’impôt pour les entreprises recrutant des personnes en situation de handicap.
« Les mesures contenues dans le budget illustrent la volonté de bâtir une économie résiliente et inclusive, orientée vers l’équité et l’amélioration du bien-être des citoyens », a expliqué M. Barcola.
Les parlementaires ont salué un budget 2026 qui va consolider les efforts déjà engagés sur le terrain et renforcer la capacité du pays à absorber les chocs externes. Conformément aux procédures en vigueur, le texte adopté sera transmis au Sénat pour examen. Il reviendra ensuite à l’Assemblée nationale pour une adoption finale, avant sa promulgation par le Président du Conseil.
