Le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) a officiellement lancé, vendredi, la campagne de commercialisation 2025-2026 du café et du cacao au Togo. La cérémonie, présidée par Rose Kayi Mivedor, ministre du Commerce, de la Consommation locale et de l’Artisanat, s’est tenue en présence du secrétaire général du CCFCC, Enselme Gouthon, et de plusieurs acteurs de la filière.
En prélude à ce lancement, un atelier bilan a réuni les principaux acteurs techniques afin d’évaluer la campagne écoulée. Les échanges ont permis de mettre en lumière la nécessité de renforcer la communication entre les organisations et les partenaires du secteur.
Selon le secrétaire général du CCFCC, la campagne 2024-2025 a été « mouvementée mais globalement satisfaisante ». Au total, 129 000 plants ont été distribués aux producteurs, soit 67 000 plants de cacao, 30 000 plants de café et 32 000 plants agroforestiers.
Sur le plan commercial, le Togo a enregistré une progression notable des exportations. Au total, 4 400 tonnes de café et 24 100 tonnes de cacao, contre respectivement 2 168 tonnes et 1 182 tonnes en 2023-2024. Ces résultats ont été obtenus grâce à l’action de 24 opérateurs économiques.
Pour cette nouvelle campagne de commercialisation, 31 opérateurs (producteurs, acheteurs, contrôleurs et exportateurs) ont reçu leurs attestations d’exportation.
Résilience des filières café et cacao
Afin de renforcer le contrôle qualité et la traçabilité, une quinzaine de contrôleurs ont été dotés de motos tout terrain pour faciliter leurs déplacements sur le terrain. « Le CCFCC, qui représente le Togo à l’international, entretient des relations étroites avec les organisations internationales du café et du cacao. Mais il est essentiel de respecter scrupuleusement les procédures d’achat et de décourager la contrebande, qui fragilise l’ensemble de la chaîne de valeur », a rappelé Enselme Gouthon.
De son côté, la ministre Rose Kayi Mivedor a exhorté les acteurs à maintenir le cap. « Les filières café et cacao doivent devenir plus résilientes et performantes, afin de garantir de meilleurs revenus aux producteurs et de contribuer durablement à la croissance de l’économie nationale. »
Elle a également évoqué l’élaboration, par le CCFCC et ses partenaires, d’un plan de développement pour les deux filières, assorti d’un comité de pilotage chargé de veiller à son exécution et à la mobilisation des ressources.
Plusieurs recommandations ont été formulées pour le bon déroulement de cette nouvelle campagne. Elles portent sur l’organisation régulière de réunions techniques pour améliorer la fiabilité des statistiques, et le développement de matériel végétal performant. Il s’agite également de la réorganisation du contrôle qualité pour maintenir la réputation premium du café et du cacao togolais, d’une meilleure valorisation de la qualité des produits, et de la mise en œuvre de stratégies de résilience face aux effets du changement climatique.
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