Depuis le 9 janvier, le Mali est sous embargo de la CEDEAO en raison du non-respect par la junte militaire du chronogramme électoral pour le retour des civils au pouvoir. Le Premier ministre, invite lundi dans le Grandes gueules, affirme que son pays reste ouvert au dialogue. Choguel Maiga prévient qu’il y a des limites à ne pas franchir dans ces négociations.
Parlant du retrait de la France du Mali, Choguel Maiga affirme que ‘’nous n’avons pas le choix. Ils ont décidé de partir. Même à un enfant, il faut apprendre à tomber et se relever. Les africains pensent que sans la France, ils ne sont rien. On a inoculé le virus du défaitisme dans le sang des africains’’.
Selon le Premier ministre, ‘’quand les français ont décidé de retirer leurs armées, parce qu’il y a une nouvelle direction à la tête du pays, ils étaient convaincus que le président allait se mettre à terre et qu’ils allaient lui poser des conditions. C’est ce que le colonel Assimi Goita a refusé. Ils ont voulu désigner le Premier ministre, il n’a pas voulu. Au niveau de la CEDEAO, le même débat s’est posé’’.
Le chef du gouvernement ‘’les dirigeants français et une partie des responsables africains exagèrent. Je suis convaincu que ce qui lie la France au Mali est plus fort que ce qui nous divise. Aujourd’hui, il y a une certaine campagne, cette aversion vis-à-vis des dirigeants maliens, de la CEDEAO et puis de la France. Mais le peuple n’est pas d’accord avec eux’’.
‘’Le peuple Français n’est pas contre le peuple malien. Les maliens de France, c’est le contingent le plus nombreux de maliens de l’extérieur. Leur poids dans notre économie est plus important que le poids de la France dans notre économie. Nous sommes liés à la France par l’histoire. C’est dans la langue française que nous communiquons’’, souligne-t-il.
Choguel Maiga assure que ‘’nous ne pouvons pas, parce qu’un dirigeant est mécontent qu’il diabolise, accepter cela. Je suis certain que c’est un vent qui est passager. Nous nous quitterons, mais ils reviendront un jour. C’est pourquoi, nous avons toujours dit ce qui se passe avec la CEDEAO est une brouille passagère dans une famille’’.
Il affirme que ‘’le Mali est prêt à des négociations, mais nous avons une ligne rouge au-delà de laquelle nous ne pouvons pas nous entendre. La ligne n’est pas définie par les humeurs, mais par les missions de la transition, le redressement de notre pays, la sécurisation de notre population, la mise en place des conditions pour rendre le processus de changement irréversible’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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