Coup d’Etat au Niger : Bola Tinubu donne la ‘’priorité aux négociations diplomatiques’’ pour le ‘’bien-être du peuple’’


Le deuxième sommet extraordinaire sur la situation sociopolitique s’est ouvert ce jeudi 10 aout à Abuja sous la présidence de Ahmed Bola Tinubu, président en exercice de bloc régional ouest-africain.

Le président en exercice de la CEDEAO a salué le dévouement ‘’indéfectible’’ des dirigeants de la sous-région à trouver une ‘’solution durable ‘’à la situation politique qui prévaut au Niger.

‘’Nous nous réunissons avec un profond sentiment d’urgence et une ferme détermination, en nous appuyant sur les engagements pris lors de notre premier sommet extraordinaire, sur la grave crise politique qui pèse sur notre nation sœur’’, indique le président Tinubu, rappelant qu’au cours de cette première réunion, ‘’nous avons exprimé notre solidarité avec le peuple du Niger et son président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, en condamnant la prise de contrôle de l’armée et la détention injuste du président démocratiquement élu’’.

Avant de poursuivre : ‘’Nous avons demandé à la junte d’annuler sa décision de renversement d’un gouvernement légitime. Nous avons procédé à l’imposition de sanctions dans l’espoir que cette mesure résolue servirait de catalyseur pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. Malheureusement, l’ultimatum de sept jours que nous avons émis lors du premier sommet n’a pas donné le résultat souhaité’’.

Ce n’est pas tout, à l’en croire. Il rappelle que ‘’nous avons également fait des efforts diligents par le biais du déploiement de diverses équipes de médiation de la CEDEAO, afin d’engager la junte militaire en faveur d’une résolution pacifique de la situation politique. L’un des facilitateurs, l’ancien chef de l’État du Nigeria, le général Abdulsalami Abubakar, nous tiendrait au courant des résultats de sa mission à Niamey’’.

Le sommet d’Abuja, selon le président en exercice de la CEDEAO, offre une occasion importante d’examiner et d’évaluer ‘’méticuleusement les progrès accomplis’’. Il estime qu’il est ‘’essentiel d’évaluer l’efficacité de nos interventions et d’identifier les lacunes ou les défis qui pourraient avoir entravé les progrès. Ce n’est que grâce à cette évaluation complète que nous pourrons collectivement tracer une voie durable vers une paix, une stabilité et une prospérité durables au Niger’’.

‘’De plus, en réaffirmant notre engagement indéfectible en faveur de la démocratie, des droits de l’homme et du bien-être du peuple nigérien, il est crucial que nous donnions la priorité aux négociations diplomatiques et au dialogue comme fondement de notre approche. Nous devons engager toutes les parties concernées, y compris les chefs de coup d’État, dans des discussions sérieuses pour les convaincre de renoncer au pouvoir et de réintégrer le président Bazoum. Il est de notre devoir d’épuiser toutes les voies d’engagement pour assurer un retour rapide à la gouvernance constitutionnelle au Niger’’, ajoute-t-il en s’adressant aux dirigeants ouest-africains.

Il appelle les uns et les autres à reconnaître que ‘’la crise politique au Niger représente non seulement une menace pour la stabilité de la nation, mais a également des implications de grande portée pour l’ensemble de la région ouest-africaine. En restant fermes dans notre adhésion aux principes de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’État de droit, nous pouvons rétablir la paix, la stabilité et la prospérité en République du Niger, favorisant ainsi un environnement propice à la croissance et au développement pour tous’’.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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