(Togo First) – En 2024, les entreprises et l’État étaient les principaux moteurs de la demande de crédit bancaire au Togo, selon le dernier rapport de la BCEAO sur les conditions de banque dans l’UEMOA. Les sociétés non financières ont mobilisé 658,3 milliards FCFA de crédit bancaire, en hausse par rapport à 2023, se positionnant ainsi comme moteur de la demande de crédit au Togo. Derrière elles, l’État a de son côté reçu 133,1 milliards FCFA, soit huit fois plus qu’en 2023, sur fond de relance des dépenses publiques d’investissement ou d’un recours accru au financement bancaire.
À l’opposé, les ménages ont vu leurs financements reculer à 296 milliards FCFA, contre 372,3 milliards un an plus tôt. Ceci, sur fond de contraction du crédit à la consommation, passé de 183 milliards FCFA à 130,5 milliards FCFA.
En contraste, le crédit à l’équipement a bondi de 161,5 milliards FCFA à 240,4 milliards FCFA. Ce niveau constitue un record sur la période 2019-2024, et suggère un regain d’intérêt pour les investissements productifs par rapport à l’année précédente.
En parallèle, le crédit immobilier reste en retrait (65,3 milliards FCFA), loin du pic de 2021 (394,2 milliards FCFA), tandis que les crédits de trésorerie se stabilisent autour de 532,6 milliards FCFA, témoignant d’un besoin constant de liquidités de court terme dans le tissu économique.
Après une contraction en 2023, les crédits bancaires mis en place au Togo ont repris une trajectoire haussière en 2024, s’établissant à 1094,7 milliards FCFA. Cette performance représente une progression de 12 % en glissement annuel. Plus largement, sur les six dernières années, l’évolution du crédit au Togo affiche un profil irrégulier, avec un pic record en 2022 (1 265,9 milliards FCFA), suivi d’une chute en 2023 (977,3 milliards FCFA), avant la reprise actuelle.