Dalein à la junte : ‘’la principale erreur en 2010, c’est d’avoir donné le pouvoir à quelqu’un qui n’a pas gagné’’


En séjour aux Etats-Unis, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée assure que son camp est prêt à dialoguer avec le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Cellou Dalein Diallo prévient toutefois qu’il ne peut pas continuer à subir et se laisser faire.

‘’On est ouverts. Ce que nous revendiquons, c’est le dialogue et le respect de nos droits. C’est tout. Nous, nous voulons être partenaires du CNRD. Nous sommes la plus grande force politique. Il faut qu’on nous traite avec un minimum de respect. Nous sommes prêts à apporter notre contribution. La Guinée, c’est notre pays. Nous sommes ouverts sur ce que nous revendiquons’’, indique le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée.

Toutefois, clarifie-t-il, ‘’pour un dialogue, on ne peut pas inviter 181 partis politiques. On a l’habitude de faire des dialogues. Au temps d’Alpha Condé, quels sont ceux qui étaient invités. Nous sommes pour le dialogue (…). On confond nos idées. Pour la transition c’est combien de temps ? On a fait des mémos pour des propositions. Mais on a voulu une grande messe pour que tous les partis viennent’’.

‘’On a l’expérience des élections, on sait ce qui marche et ce qui ne marche pas. On a besoin d’un facilitateur, parce qu’il n’y a plus de confiance entre les guinéens. S’il y a quelqu’un de neutre, il peut aplanir les divergences, à rappeler les bonnes interprétations de lois. C’est ce qu’on demande. Si on se retrouve avec des gens qui n’ont jamais allé à des élections’’, souligne Cellou Dalein Diallo.

‘’Nous sommes ouverts. Mais on ne peut pas subir et nous taire. On va protester parce que nos droits sont violés. On va protester lorsque les règles et les  principes sont violés par des moyens légaux’’, prévient-il.

L’ancien Premier ministre demande au colonel Doumbouya de se ressaisir pour que ‘’nous puissions nous engager à aller aux urnes, pour éviter les erreurs du passé comme ils l’ont dit’’.

‘’La principale erreur en 2010 pendant la transition, c’est d’avoir donné le pouvoir à quelqu’un qui n’a pas gagné. Ça a eu des effets parce que tout le travail, c’était comment neutraliser l’UFDG qui avait la légitimité. On n’a pas fait de nouvelles routes, les anciennes se sont dégradées, l’unité nationale a été malmenée, le tribalisme a été instauré à la place de la fraternité. Evitons ça, discutons’’, lance-t-il à l’endroit de la junte militaire.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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