Depuis la diffusion de l’audio attribué au porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual dévoilant des stratégies du pouvoir visant à éliminer Cellou Dalein Diallo de la course à la prochaine présidentielle, les commentaires fusent de partout. En séjour à Philadelphie, le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée a appelé ses militants à continuer le combat.
‘’Je veux la paix. J’ai donné suffisamment de preuves pour notre attachement à la paix en tant que parti. Lorsque les militaires ont pris, je les ai félicité avant même de récupérer mon passeport, la réouverture de mon bureau, la libération des prisonniers’’, rappelle Dalein.
Avant de poursuivre : ‘’Lorsque j’ai récupéré mon passeport, j’ai fait le tour du monde pour défendre le coup d’Etat, y compris aux Nations Unies, à l’Union européenne, au niveau de la CEDEAO. J’ai dit de ne pas sanctionner la junte militaire, parce qu’Alpha Condé occupait un mandat illégal, illégitime et que le coup d’Etat intervenu en Guinée est un premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel’’.
Après, déplore l’ancien Premier ministre, ‘’j’ai voulu rencontrer le colonel [Mamadi Doumbouya]. Malheureusement, il n’a pas voulu. Par la suite, il s’est fait entourer de gens qui ont des comptes à régler avec moi. La maison [de Dixinn] s’inscrit dans ça. Vous avez suivi récemment l’audio, il fallait à tout prix m’éliminer par la cour constitutionnelle et il faut salir mon casier judiciaire. Un leader proche de la junte a dit que ‘Cellou ne sera pas éliminé par son âge, mais par son casier judiciaire avant même le dossier Air Guinée. Leur intention n’était pas saine’’.
‘’Dans l’audio, on dit : ‘si vous le présentez comme candidat, vous perdrez’. Pour eux, la seule manière de m’empêcher d’être président, c’est de m’empêcher d’être candidat. C’est un membre du gouvernement qui le dit, pas n’importe qui, c’est le porte-parole (…). J’ai suivi personnellement l’audio’’, dit-il devant ses militants.
‘’On réclame le dialogue, je demande à rencontrer le colonel, on casse ma maison et on ouvre un dossier de 20 ans. Je ne comprenais pas. J’ai donné ma vie pour que la démocratie soit restaurée. Combien de fois a-t-on tiré sur ma voiture ?’’, se demande le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée. Et de noter : ‘’La victoire qu’on a eue le 18 octobre 2020, lorsque la junte a pris le pouvoir, on a cessé de réclamer. On était d’accord pour la transition. On s’est dit qu’on allait s’opposer calmement. On a parlé d’élections locales, législatives et la présidentielle, on allait se reposer. Mais on est en train de continuer la violation de nos droits après 11 ans de sacrifices’’.
Maintenant, prévient-il, ‘’on ne peut pas renoncer. Le combat pour l’instauration de la démocratie et l’Etat de droit doit continuer. C’est pourquoi, nous avons dit que le 23 juin aux militants de l’UFDG de sortir pour répondre au mot d’ordre du FNDC afin d’exiger le respect des engagements pris’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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