Dette publique : John Dramani Mahama, le président ghanéen, à Lomé


John Dramani Mahama prend part au rendez-vous continental d’envergure sur la dette publique qu’abrite la capitale togolaise du 12 au 14 mai prochain. La Conférence de l’Union africaine sur la dette réunit à Lomé chefs d’État, experts financiers, représentants des institutions multilatérales et décideurs africains. Placée sous le thème « L’Agenda africain de gestion de la dette publique : restaurer et préserver la viabilité de la dette », la rencontre intervient dans un contexte où le fardeau de l’endettement met à rude épreuve les économies du continent.

Premier invité de marque attendu lundi 12 mai, le Président du Ghana, John Dramani Mahama. Il répond ainsi à l’invitation de Faure Gnassingbé, Président du Conseil du Togo.

Pour saluer l’arrivée du président ghanéen – revenu aux affaires à l’issue des élections générales de décembre 2024 –, les autorités togolaises mettent les petits plats dans les grands. Selon une note officielle, les membres du gouvernement, députés, sénateurs, le gouverneur du district autonome du Grand Lomé, les préfets, maires et chefs traditionnels sont appelés à se mobiliser dès 7h45 à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema de Lomé, afin de réserver un accueil républicain à l’hôte ghanéen.

Une urgence continentale sur la question de la dette publique

Un protocole d’arrivée qui donne le ton de cette conférence hautement symbolique, à l’heure où plusieurs pays africains frôlent l’asphyxie financière, pris en étau entre le service de la dette et les urgences sociales.

À Lomé, les travaux porteront notamment sur la restructuration des dettes souveraines, la mobilisation des ressources intérieures, et la réforme de l’architecture financière internationale. Une problématique que connaît bien le Ghana, qui a obtenu en 2023 un rééchelonnement de sa dette extérieure dans le cadre du programme de soutien du FMI. Tout comme le Togo, qui milite pour un traitement différencié des économies africaines selon leur niveau de vulnérabilité et d’exposition aux chocs exogènes.

Depuis quelques années, le Togo s’affirme comme une plateforme stratégique pour les grandes discussions panafricaines. Après avoir accueilli les Sommets sur la cybersécurité, l’environnement ou encore la zone de libre-échange, Lomé ambitionne désormais de peser dans la refonte des mécanismes de financement du développement sur le continent.