Diagnostic de gouvernance du FMI : une mission prévue dès août 2025 à la demande de Lomé




Nouveau signal de volonté réformatrice du gouvernement togolais ?  Un diagnostic de gouvernance conduit par le FMI devrait débuter en août prochain à Lomé, avec une publication prévue d’ici à fin 2025. Ce Governance Diagnostic Assessment (GDA), conduit à la demande expresse des autorités, évaluera en profondeur les dispositifs institutionnels relatifs à la lutte contre la corruption, à la transparence budgétaire, à la gestion des finances publiques et à l’environnement réglementaire des affaires.

L’initiative s’inscrit en ligne avec les engagements pris par le Togo dans le cadre du programme FEC (Facilité élargie de crédit), approuvé en mars 2024. Elle devrait notamment accompagner les efforts du pays pour améliorer son climat d’investissement et renforcer la crédibilité de sa stratégie de mobilisation des recettes.

précise le rapport du FMI publié début juillet. Le Togo serait ainsi l’un des premiers pays d’Afrique de l’Ouest francophone à faire l’objet d’un tel exercice sur une base volontaire.

Le diagnostic devrait porter sur plusieurs chantiers sensibles. Parmi eux, le cadre des marchés publics, le régime de déclaration de patrimoine des hauts responsables, la transparence sur les bénéficiaires effectifs des contrats publics, ou encore l’indépendance des mécanismes de contrôle et de sanction. 

Cette initiative intervient dans un contexte où les enjeux de gouvernance sont devenus centraux pour la soutenabilité des finances publiques. Le FMI souligne régulièrement l’importance de renforcer la qualité de la dépense publique et la confiance des citoyens, notamment pour accompagner les efforts de mobilisation fiscale et de réduction des exonérations.

Du côté des autorités, cette démarche est aussi perçue comme un levier d’attractivité économique, alors que le pays cherche à capter davantage d’investissements privés dans les secteurs porteurs (logistique, énergie, agriculture). Les récentes avancées du Togo sur l’indice CPIA, qui mesure la qualité des politiques publiques, ont contribué à son reclassement par le FMI parmi les pays à forte capacité d’endettement, signe d’un progrès structurel.

Les conclusions du diagnostic, attendues d’ici à fin 2025, devraient faire l’objet d’une publication officielle. Elles pourraient ensuite déboucher sur un plan d’action conjoint avec les partenaires techniques, notamment des séquences de mise en œuvre graduelles et un suivi régulier.