Dissolution du FNDC : Des organisations de défense des droits humains dénoncent la forme utilisée par le gouvernement 


Dans un arrêté, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a annoncé la dissolution du FNDC.  Ce samedi 14 aout, le collectif des ONG pour des textes respectueux des droits humains et ONG de défense des droits humains a réagi sur la décision de la junte au pouvoir

Les structures membres de ce collectif disent avoir pris connaissance de l’arrêté A/2022/1910/MATD/CAB/SGG du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation portant dissolution du Front national pour la défense de la Constitution.

‘’Bien que nos organisations soient rassurées de voir que l’arrêté cite plusieurs ordonnances et textes de lois afférents au cadre juridique interne et aux engagements régionaux et internationaux de la Guinée, elles remarquent que les dispositions de cet arrêté ne mentionnent aucune disposition particulière qui violerait les différentes lois évoquées. C’est pourquoi, nos organisations estiment que cette mesure est une atteinte à la liberté d’association pourtant consacrée par le droit guinéen et le droit international’’, indique Fatoumata Diaraye Bah qui a lu la déclaration devant la presse. 

Prenant la parole, Fatou Souaré Hann de Women of Africa (WAFRICA) Guinée ajoute que ‘’nous sommes venus dire que l’arrêté du ministre de l’administration du territoire va à contre sens du droit à la liberté d’association. En tant qu’organisations de défense des droits humains, nous demandons à ce que ce droit ne soit pas remis en cause et ne soit pas utilisé pour dissoudre une association quelle qu’elle soit ».

Elle assure que le collectif dont elle est membre va continuer de veiller, soulignant qu’une des ‘’obligations des organisations de défense de droits humains et de défenseurs dans un pays quelconque, c’est de veiller à la bonne application du droit’’.

‘’Le droit n’a pas été respecté pas parce que le gouvernement n’a pas le droit de poursuivre le FNDC ou une autre association, qui engagerait des actions considérées illégales par l’Etat. On dit juste que la forme n’y ait pas’’, clarifie Mme Hann.

Elle estime que ‘’si l’Etat doit poursuivre le FNDC ou le dissoudre, qu’il utilise d’autres motifs que le fait de ne pas être enregistré pour une association parce qu’une association a le droit d’exister de facto comme le FNDC existe sans s’enregistrer’’. 

Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info  

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