Dans l’émission Débat africain, l’ancienne ministre de sports n’a pas manqué d’exprimer sa surprise sur la position actuelle du ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire. Domani Doré assure que tous les acteurs doivent être impliqués pour la réussite de la transition.
‘’Quand j’écoute, Monsieur le ministre porte-parole du gouvernement je vais m’accrocher à la profession de foi exprimée par le président Mamadi Doumbouya. Ce dernier a exprimé l’intérêt de la Guinée aujourd’hui de s’orienter tous vers la nécessité que nous ayons un pays refondé sur des bases qui nous permettent de nous parler franchement. Si on veut construire cela dans des faits au quotidien pour pouvoir garantir cette réalité afin que chacun de manière individuelle apporte sa contribution. Dans nos discours, nous ne cessons de rappeler que nous souhaitons une transition apaisée pour s’inscrire dans cette logique’’, indique Domani Doré sur RFI.
Pour elle, ‘’il y a une nécessité qu’on s’accorde sur le respect du contenu de la charte de la transition, pour le simple fait que lorsqu’on s’engage dans une dynamique qui voudrait que tout le monde s’implique, il faudrait que des questions structurelles importantes, techniques et qui impliquent l’adhésion de tous soit des débats qui permettent à toutes les organisations, les structures d’apporter leurs avis’’.
Au RPG Arc-en-ciel, assure Domani Doré, ‘’nous pensons qu’on peut réviser le fichier électoral. Demandez aux autres acteurs qui hier contestaient ce fichier électoral, ce qu’ils pensent aujourd’hui et qu’on souhaiterait dans le contexte actuel pour avancer vers l’essentiel. C’est de cela qu’il s’agit. Mais le plus important, c’est qu’on ait un cadre nous permettant d’en parler de manière sereine’’.
Au ministre Ousmane Gaoual Diallo qui justifie l‘interdiction des manifestations, elle dira : ‘’Lorsqu’on change de siège, on change la manière de voir les choses. Aujourd’hui, lorsque vous nous appelez à être capables d’accompagner cette transition et sa réussite dans un climat apaisé, cela ne veut pas peut-être omettre que la liberté fondamentale soit garantie’’.
‘’Il faut laisser le soin aux autres d’explorer leurs méthodes. Ce qu’on vous reproche aujourd’hui, c’est justement cet exercice qui consiste à accepter cette réalité qu’on ne peut pas parler de nation en excluant. Vous prétendez que des personnes ne font pas l’objectif d’une chasse aux sorcières. Certes, lorsqu’on a appelé à la mise en place de la CRIEF, tous les acteurs honnêtes ont salué l’initiative. Aujourd’hui, qu’est-ce que vous reprochez concrètement au cadres du RPG Arc-en-ciel qui sont bizarrement incarcérés ?’’, se demande-t-elle avant de dénoncer que ‘’la manière cavalière par laquelle ils sont se sont retrouvés en prison. Ça donne à réfléchir’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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