Le président du mouvement des patriotes pour le développement (MPD) dénonce la démarche des partis politiques qui posent des conditions pour participer à un dialogue politique. Paul Moussa Diawara estime que ces entités venir autour de la table de négociations sans aucun préalable.
L’ancien directeur général de l’Office guinéen de publicité (OGP) accuse des acteurs politiques de lutter, non pas pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel, mais pour leurs intérêts personnels.
‘’Au sein de la classe politique, on a compris depuis longtemps que ce qui a été mis en avant par certains n’était pas en réalité les vraies conditions. Ils mettent en avant des conditions qui n’ont rien à voir avec le dialogue, le retour à l’ordre constitutionnel et la durée de la transition. Pour participer au dialogue, Fodé Oussou Fofana estime qu’il faut libérer les prisonniers politiques, l’arrêt des persécutions contre certains leaders politiques, mettre un moratoire sur les activités judiciaires, autrement dit supprimer la CRIEF (…)’’, dénonce Paul Moussa Diawara.
‘’On ne peut pas dire mordicus qu’il faut qu’il y ait un moratoire sur la réfondation de l’Etat pour qu’on prenne part au dialogue. Il y a le principe sacré de la réédition des comptes. Les nouvelles autorités du pays demandent cela. Mais l’UFDG et ses sbires considèrent cela comme un point qu’il faut mettre cela de côté pour avancer. Ils estiment que leurs leaders ne sont pas au pays’’, martèle-t-il.
Le président du MPD prévient que si la classe politique continue d’avancer en rangs dispersés, cela risque de pousser la junte à mener une transition longue.
‘’Il faut venir au dialogue sans poser de conditions. Les problèmes, c’est au cours du dialogue qu’il faut les poser. Sinon ça nous met en retard et la transition sera prise en otage. On parle de 36 mois, mais à cette allure, on risque d’aller à 5 ans. Tant qu’on ne s’entendra pour donner la chance au dialogue afin qu’on sorte en fin de ces tiraillements qui n’ont aucune importance, on risque de prêter le flanc et de donner l’opportunité de faire perdurer la transition. Et on ne pourra pas en vouloir à la junte, mais à nous, leaders politiques’’, estime Paul Moussa Diawara.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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