[dropcap]S[/dropcap]amedi au palais Mohamed V, lors du déjeuner offert par le colonel Mamadi Doumbouya à la classe politique, Elie Kamano, le président du Parti guinéen pour la solidarité, la démocratie et le développement (PGSD) a fustigé l’attitude de leaders politiques qui, selon lui, s’inscrivent dans une logique de critique permanente.
Elie Kamano a tenu à rappeler aux uns et autres qu’un ‘’bon politicien est avant tout un bon guinéen. Un bon guinéen est un amoureux de la Guinée quel que soit le métier qu’il exerce’’.
Il fait remarquer que ‘’l’opposition critique, dénonce, proteste et conteste mais reconnait aussi. Autant l’opposition combat les inégalités et l’injustice d’un système, autant elle doit reconnaître et apprécier les acquis de ce même système, sinon elle s’inscrit dans une logique apatride pour saper toutes les bonnes actions et bonnes volontés’’.
L’ancien artiste du reggae estime que ‘’c’est dommage de constater aujourd’hui que ceux qui sont censés être la source d’inspiration politique des jeunes leaders que nous sommes, s’entredéchirent parfois pour des petits bouts de pouvoir même si nous savons tous que l’essence de la conquête du pouvoir, c’est tout pour moi, rien pour les autres’’.
Pourtant, confie-t-il au président de la transition, sur presque 200 partis politiques, du plus petit au plus grand, ‘’chacun caresse le rêve de conquérir le fauteuil que vous occupez aujourd’hui, mais personne ne s’inscrit dans la logique d’aider la Guinée’’.
‘’Donc il faut systématiquement rejeter même quand c’est bon. Il faut casser les édifices publics, saper les actions qui méritent d’être appréciées et sacrifier nos enfants qui sont nos devenirs et l’avenir de ce pays. Parce qu’on veut exercer le pouvoir pour une question de prestige historique ou pour de communauté’’, déplore-t-il.
L’artiste reconverti dans la politique précise que ‘’loin de moi l’idée qu’un pouvoir ne devrait avoir d’opposition, on doit arrêter avec ces pratiques maintenant car la Guinée en a trop souffert’’.
‘’Nous sommes tous coupables y compris moi-même. Mais si on ne peut pas faire de rétrospectives par rapport à ce qui a marché ou pas, ça voudrait dire que le rêve de voir une Guinée émergente ne nous préoccupe point. C’est plutôt le pouvoir, rien que le pouvoir’’, coupe-t-il court.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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