Le président en exercice de la CEDEAO a laissé entendre jeudi que son récent séjour à Conakry lui a permis de convaincre la junte militaire de la nécessité d’avoir une transition n’excédant pas un délai de 24 mois.
‘’J’étais à Conakry avec le président de la commission de la CEDEAO pour faire comprendre à la junte militaire la décision du sommet des chefs d’Etat qu’une transition ne peut pas dépasser 24 mois. Eux, ils avaient proposé 36 mois. On a réussi à les convaincre. On a fait la même chose au Burkina’’, a déclaré en substance Umaro Sissoco Embalo.
Bientôt, a-t-il annoncé lors d’une conférence conjointe avec le président Emmanuel Macron, ‘’la ministre d’Etat des Affaires étrangères de Guinée Bissau ira au Mali pour rencontrer la junte. Moi-même j’irai après pour discuter avec nos frères maliens. Je pense qu’on va arriver à un accord’’.
Le président Embalo assure qu’il est ‘’très important d’en finir avec les transitions en Guinée Conakry, au Mali et au Burkina Faso’’ avant de préciser qu’il ‘’y a déjà sur la table de la CEDEAO un projet de création d’une force anti-putsch. On pense à créer cela’’.
Il estime qu’il est temps pour ‘’tout le monde de comprendre que nous sommes au 21e siècle et qu’il est inadmissible et inacceptable de faire des coups d’Etat. On ne peut penser que pour arriver au sommet de l’Etat, c’est un fast track. Il y a des procédures pour être chefs d’Etat. Il faut qu’on soit tous républicains. C’est le peuple qui a le droit de sanctionner les dirigeants’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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