Etienne Soropogui , leader du mouvement Nos valeurs communes estime qu’à l’allure où vont les choses, un bras de fer entre la classe politique et le Comité national du rassemblement pour le développement(CNRD) est inévitable.
Depuis l’annonce d’une éventuelle reprise des manifestations de rue, les acteurs politiques deviennent de plus en plus critiques à l’égard du CNRD. Etienne Soroppgui assure qu’il n’est pas question pour les politiques de laisser leur destinée dans les mains de la junte.
‘’Les gens qui peuvent nous faire peur en Guinée ne sont pas encore nés. Quand il y a eu le coup d’Etat, moi j’étais en prison. Nous avons de manière unanime salué ce coup de force, parce qu’ils venaient mettre fin à une dictature exécrable qui avait fatigué l’ensemble des populations guinéens’’, rappelle-t-il dans Mirador.
Depuis des mois, la classe politique réclame la mise en place d’un cadre dialogue formel par le CNRD. Face à ce refus, l’ancien commissaire à la CENI assure que le bras de fer est inévitable avec les autorités de la transition.
‘’Quand il s’agissait de travailler sur cette déclaration, il y a eu deux camps au sein de la classe politique. Il y en a qui voulaient qu’on commence à affronter ces gens-là (CNRD), parce qu’en réalité, on n’aura pas d’autres choix que de les affronter. Ils ont un agenda obscur pour notre pays’’, indique-t-il.
‘’Au-delà de nos personnes, je crois qu’on n’aura pas d’autres choix. C’est important qu’ils le sachent. Et sur ce terrain, nous sommes plus forts qu’eux. Une transition n’a pas besoin de troubles. On a rappelé ceci à chaque fois, mais on l’impression qu’il y a des gens dont l’objet est de décimer la classe politique telle qu’elle se trouve aujourd’hui. Il faut que les gens se ressaisissent’’, ajoute M. Soropogui.
Selon lui, ‘’une junte ne peut pas venir au pouvoir et décider de décimer la classe politique, décider de ne pas recevoir les politiques, de les considérer comme des parias, de les ostraciser et qu’on se laisse faire. Cela ne marchera pas. Ce pays est le nôtre et nous sommes décidés à en faire un espace de démocratie’’.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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