Alors que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) peine à annoncer le début des 36 mois de la transition, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appelé le 4 juin la junte à procéder à ‘’la finalisation d’un chronogramme acceptable.
Face aux exigences de l’organisation sous-régionale, la junte au pouvoir a été amené à justifier la durée du 36 mois adoptée par le Conseil national de la transition (CNT).
‘’Acceptable ou pas, il faut partir de l’historique de ces 36 mois. Au lendemain du 5 septembre, le CNRD a lancé des concertations auxquelles toutes les couches de la Guinée ont participé. A l’issue de cela, il y a eu l’organe de la transition, un cadre de dialogue et concertation a été créée. Les actions clés pouvant sortir de la transition ont été exposées à la classe politique, aux syndicats, les forces vives de la nation en général’’, explique le ministre secrétaire général de la présidence de la République.
Le colonel Amara Camara assure que ‘’ce sont ces composantes de la nation qui sont allées réfléchir sur un chronogramme de la transition qui a été analysé. A l’issue des consultations, un délai de 39 mois a été posé et soumis au CNT. A l’issue des travaux du CNT, ce chronogramme a été révisé à 36 mois (…). Ce n’est pas fortuitement que le délai des 36 mois est sorti. C’est le fruit d’une concertation que nous comptons respecter’’.
A la question de France 24 de savoir si le CNRD entend répondre à la requête de la CEDEAO pour établir un chronogramme de la transition acceptable, le porte-parole de la présidence de la République répond : ‘’La question n’est pas de bouger ou pas. La Guinée n’est pas un pays fermé au dialogue. C’est d’ailleurs ce qui caractérise notre pays. Mais les 36 mois ne constituent pas un diktat du CNRD et de son président’’.
‘’Sur les 23 blocs politiques, il y en a 19 qui se sont prononcés sur le chronogramme de la transition. Puisqu’on parle de démocratie, quand on a 19 sur 23, c’est nettement représentatif pour un pays’’, tranche le colonel Amara Camara.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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