Alors que les forces vives menacent de descendre dans la rue le mercredi 9 mars prochain pour se faire entendre, le président du Bloc libéral, Faya Millimono a réaffirmé sa farouche opposition aux protestations sur la voie publique.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2015 estime qu’au cours de la transition, ‘’il y a un moment d’arrêt que nous devons observer. Les droits et libertés sont consacrés par notre constitution, nais nous devons aussi reconnaitre que dans l’exercice de nos droits et libertés, on fait beaucoup de victimes’’.
Faya Millimono affirme que ‘’nous accompagnons tout le temps nos compatriotes au cimetière. Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on le fait. Moi j’ai été dans des manifestations où les personnes sur qui on tire sont tombées à quelques mètres. Moi-même, j’ai échappé à la mort plus d’une fois. Aujourd’hui, parmi les acteurs politiques, nous avons des Premiers ministres, des ministres, des anciens présidents. Quand ils étaient au pouvoir, à un moment donné, ils ont interdit que des manifestations soient organisées’’.
‘’Lorsqu’une autorité municipale reçoit une déclaration de manifestation, elle a la possibilité de dire que la manifestation ne peut pas se tenir en donnant des raisons. Mais son acte n’est pas final. On peut l’attaquer devant les tribunaux pour abus de pouvoirs, mais on ne le fait jamais’’, reproche-t-il dans Mirador aux acteurs sociopolitiques qui menacent de descendre dans la rue le mercredi 9 mars prochain dans le Grand Conakry.
Il fait remarquer aux forces vives qu’à ‘’chaque fois, on exerce le droit de manifester, on est obligés d’accompagner nos compatriotes au cimetière. Il faut que ça s’arrête. Il faut se retrouver pour en parler autour de la table’’.
Pour Faya Millimono, ‘’les forces vives ne devraient pas bouder le dialogue. Parce que même quand on est en guerre, c’est au autour de la table qu’on finit. Donc mieux vaut commencer par le dialogue’’.
Il dit à qui veut l’entendre qu’il ‘’n’y a absolument rien qui empêche quelqu’un d’être autour de la table’’.
Djiwo BARRY, pour VisionGuinee.Info
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