Les autorités de la transition proposent à Foniké Mengué et Cie d’abandonner leur combat pour bénéficier d’une libération. Une offre que ces derniers, lors d’une rencontre lundi soir par une délégation de religieux, ont rejetée en bloc depuis la maison centrale de Conakry.
Le collectif des avocats du FNDC dit avoir appris avec surprise que ‘’Oumar Sylla alias Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah ont reçu la visite des chefs religieux accompagnés par le secrétaire général chargé des Affaires religieuses’’.
Selon les avocats de Foniké Mengué et Cie, la délégation des chefs religieux était composée d’Elhadj Mamadou Saliou Camara, Monseigneur Vincent Koulibaly et l’archevêque Jacques Boston qui étaient porteurs d’une message selon lequel ‘’la gouvernement a accédé à la demande de mise en liberté sous contrôle judiciaire des détenus contre la garantie dorénavant de non poursuite de leur combat citoyen, notamment, l’organisation des manifestations pacifiques’’.
En réponse, révèlent ces hommes de droit, ‘’nos clients sont désagréablement surpris d’apprendre qu’en lieu et place des cours et tribunaux, c’est le gouvernement qui accorde la liberté sous contrôle judiciaire d’une part’’.
Foniké Mengué et ses compagnons de lutte, du fond de leurs cellules, se demandent ‘’si la Justice est encore la boussole jadis applaudie’’ après l’avènement de la junte au pouvoir.
Ils s’étonnent que ‘’la renonciation à leur lėgitime combat citoyen pour l’ancrage de la démocratie, la primauté de l’Etat de droit soient la condition sineqanone de leur remise en liberté sous contrôle judiciaire’’.
Malgré leur détention en prison, ils estiment que ‘’c’est bien leur combat citoyen, les nombreux sacrifices consentis, le don de soi qui ont abouti au changement intervenu le 5 septembre 2021’’.
En bloc, Foniké Menguè, Ibrahima Diallo et Mamadou Billo Bah ont décidé de rejeter ‘’toute offre de libération sous contrôle judiciaire et tout engagement de renonciation à leur combat citoyen’’.
Ils exigent l’ouverture immédiate de leur procès devant le tribunal de première instance de Dixinn, à défaut leur remise en liberté. Ce, en attendant la suite de la procédure’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/[email protected]