
Le pouvoirs publics entendent donner un coup d’accélérateur à la décentralisation, en capitalisant sur les avancées institutionnelles de ces dernières années. Les autorités ont levé le voile sur les enjeux de la nouvelle mandature des conseils municipaux, plaçant la gouvernance locale au cœur du développement territorial.
Pour Essossinam Pali, directeur de la Décentralisation et des Collectivités locales, l’un des principaux défis est de renforcer les capacités des exécutifs municipaux. Ces derniers doivent assumer un rôle central dans la gestion des affaires locales.
« Le gouvernement est conscient de l’ampleur des défis. Notre ambition est de mieux orienter les communes et de les accompagner pour des résultats probants », a déclaré M. Pali.
La stratégie repose sur la formation continue des élus locaux, assurée par l’Agence Nationale de Formation des Collectivités Territoriales (ANFCT), et sur la professionnalisation des administrations communales. L’objectif est de doter les communes d’outils modernes de gestion publique, pour une meilleure efficacité et une participation citoyenne accrue.
Les municipalités seront davantage impliquées dans la mise en œuvre des politiques publiques : aménagement du territoire, environnement, développement économique local, services de base, et coopération décentralisée.
Au cœur de cette dynamique, le Fonds d’Appui aux Collectivités Territoriales (FACT) s’affirme comme l’instrument de financement stratégique. Mis en place en 2020, ce mécanisme a déjà injecté près de 42 milliards de Fcfa dans le développement local.
La décentralisation, encore jeune, trace un sillon prometteur, où chaque commune est appelée à devenir un moteur de transformation locale.
