[dropcap]P[/dropcap]our doter la Guinée d’une nouvelle constitution afin de s’octroyer un 3e mandat, l’ancien président Alpha Condé a organisé un double scrutin le 22 mars 2020. Des partis politiques dont l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, l’UFR de Sidya Touré et le PEDN de Lansana Kouyaté n’ont pas pris part ces consultations électorales. Ce qui a permis à l’ex-parti présidentiel de s’offrir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Selon le président du Rassemblement pour le développent intégré de la Guinée (RDIG), la non-participation de Cellou Dalein Diallo au double scrutin du 22 mars est loin d’être fortuite.
‘’J’avais dit au président Alpha Condé d’accepter que les élections soient inclusives afin que nous ayons une assemblée nationale multicolore. Mais à l’époque, j’ai vu des leaders de la Moyenne Guinée rougir, parce qu’ils avaient peur de l’UFDG. Parce que pour eux, si Dalein participait aux élections, ils n’auraient pu avoir un seul député. Ils étaient vraiment en colère et ils m’ont dit de ne pas donner ce genre de conseils au président’’, révèle-t-il au micro de VisionGuinee.
Malgré tout, assure-t-il, ‘’je n’ai pas manqué de le dire au président Alpha Condé. Je l’ai toujours exhorté d’accepter que les autres participent aux élections. Parce que pour moi que les autres participent aux élections ou pas à ces consultations électorales, le RDIG allait tirer son épingle du jeu’’.
L’ancien ministre de l’agriculture affirme que des ‘’leaders politiques du Fouta ne voulaient absolument pas que Dalein participe aux législatives. Le moment venu, je vais citer leurs noms. Quand j’ai évoqué le cas devant le président, ils étaient vraiment mécontents. Si Dalein avait pris à ces élections législatives, ils n’auraient rien eu à l’Assemblée nationale’’.
‘’La loi dit qu’il faut 43 000 voix pour avoir un député. Mais nous avons vu des députés élus notamment en Moyenne Guinée avec moins de 2 000 voix. Nous sommes dans quel pays ? Au RDIG, nous avons eu plus de 183 000, voix mais on nous a donné que deux députés au même titre que ceux qui ont eu à peine 2 000 voix. C’était juste le partage de siège pour satisfaire d’autres leaders’’, dénonce-t-il, suggérant aux nouvelles autorités d’introduire le système de parrainage des candidats aux scrutins.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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