Jean-Pierre Fabre menace… de continuer à s’indigner



À quelques jours des élections locales, Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), est de retour en pleine forme… épistolaire.

Dans une lettre adressée samedi à Faure Gnassingbé, l’opposant exhorte ce dernier à « savoir partir ».

Loin de toute révélation soudaine, cette prise de parole sonne surtout comme une tentative de rattrapage express. Le chef de l’ANC, manifestement réveillé par les appels agités circulant sur les réseaux sociaux, tente de surfer sur la vague.

Fabre évoque dans sa missive la colère de la jeunesse, la soif de dignité, la précarité ambiante, l’insécurité, les inondations, les incendies… Rien ne manque au tableau. Ni les grands mots ni les nobles intentions. On pourrait presque croire à un discours de fin de campagne présidentielle. Mais non : ce sont juste les locales.

Hasard du calendrier ou opportunisme électoral ? L’ANC semble redécouvrir les vertus de l’indignation chaque fois que l’urne se profile à l’horizon.

« Nous ne reculerons pas. Nous ne renoncerons pas », menace-t-il, dans une envolée lyrique digne d’un meeting, sans micro.

Faure Gnassingbé n’a, pour l’instant, pas répondu. Peut-être est-il occupé à relire les précédentes lettres de Fabre, qui disaient à peu près la même chose.