La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) veut s’imposer comme un acteur incontournable du développement économique national. Une délégation de l’institution consulaire, conduite par son président, Dr José Kwassi Symenouh, a été reçue par le président de l’Assemblée nationale, Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, à Lomé.
Une audience qui s’inscrit dans une dynamique de dialogue institutionnel, à l’heure où le Togo multiplie les réformes pour accélérer sa transformation économique. Au cœur des échanges : la place du secteur privé dans le dispositif législatif, l’investissement productif, la digitalisation des services publics et les leviers de coopération internationale.
Les ambitions de José Kwassi Symenouh
La délégation en a profité pour présenter le nouveau bureau exécutif de la CCI-Togo, composé de cinq membres, dont un commissaire régional – une innovation introduite dans la nouvelle architecture de gouvernance. Un signal fort d’ouverture vers les territoires et les acteurs économiques de l’intérieur du pays.
« Nous voulons être un véritable partenaire de l’État dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement », a affirmé Dr José Kwassi Symenouh à l’issue de la rencontre. Et d’ajouter : « Notre priorité, c’est de promouvoir les initiatives endogènes, de soutenir les PME afin qu’elles grandissent et deviennent des entreprises solides, compétitives et pérennes. »
Parmi les projets structurants portés par la Chambre : la création d’un Centre de “Business Languages”, destiné à offrir des formations en anglais et en chinois aux opérateurs économiques togolais. L’objectif est clair : renforcer la compétitivité à l’international.
« Savez-vous que certains de nos entrepreneurs perdent des opportunités à cause de la langue ? Il est temps de rompre cette barrière », a insisté le président de la CCI-Togo, évoquant une vision pragmatique de l’ouverture économique.
Accélérer la digitalisation
Autre priorité mise en avant : la digitalisation des services de la Chambre et l’accompagnement des entreprises dans leur transition numérique. « Lorsqu’on ne prend pas le progrès en main, il risque de vous prendre par la gorge », a-t-il illustré, non sans une pointe d’humour.
Dans un pays où la dématérialisation de l’administration devient un axe stratégique, la CCI-Togo entend jouer un rôle de facilitateur technologique pour les entreprises, en particulier les PME, souvent mal outillées pour faire face aux exigences du numérique.
Dr José Kwassi Symenouh n’a pas manqué d’exprimer sa confiance dans la vision économique du président Faure Gnassingbé, estimant que le secteur privé a un rôle central à jouer dans la concrétisation de l’ambition présidentielle.
« Le chef de l’État est résolument tourné vers le développement. Nous, à la CCI-Togo, sommes prêts à l’accompagner, à apporter notre pierre à l’édifice. »
Cette audience pourrait ouvrir la voie à une collaboration plus structurée entre l’Assemblée nationale et la CCI-Togo, en matière de législation économique et de suivi des réformes. Une démarche saluée par Sevon-Tépé Kodjo Adédzé, lui-même ancien ministre du commerce et fin connaisseur des enjeux entrepreneuriaux.