Alors que des anciens dignitaires du régime Alpha Condé dont Kassory Fofana, Mohamed Diané, Oyé Guilavogui et Cie croupissent en prison, le président du Conseil national de la transition (CNT), Dansa Kourouma refuse d’assimiler leur détention à une chasse aux sorcières.
‘’Quand on sentira qu’il y a une chasse aux sorcières, le CNT va sévir. Parce que tout le monde est représenté au CNT. Mais quand une juridiction spéciale est créée pour répondre à une demande de la population et qu’un guinéen est interpellé par cette juridiction, ça ne s’appelle pas chasse aux sorcières’’, estime le président du Conseil national de la transition.
A entendre Dansa Kourouma, ‘’on doit plutôt se battre pour garantir le droit à la défense et à un procès équitable. Mais ce n’est pas le CNRD qui a interpellé les gens. C’est une juridiction du pays qui est conduite par des guinéens qui ont tout à fait le droit d’interroger ceux qui ont la charge de gérer les affaires de l’Etat. C’est différent d’une chasse aux sorcières’’.
‘’Ce n’est pas au cours des revendications politiques que ces personnes ont été interpellées. Ils ont été interpellés pour justifier leur gestion de l’Etat. C’est une constance dans une démocratie. Nous devons accepter que la justice soit indépendante’’, souligne le patron de l’organe législatif transitoire.
Sur RFI, il demande aux guinéens d’accepter de taire leurs divergences pour regarder dans la même direction.
‘’En Guinée, les divisons n’ont pas commencé pendant la transition. Nous devons faire taire nos rancœurs pour s’occuper de l’essentiel. Aujourd’hui, le dialogue qui est lancé doit être une opportunité pour la classe politique de venir poser sur la table leurs préoccupations. Le Premier ministre veut que le chronogramme s’exécute sans des bruits majeurs. Les réformes institutionnelles demandant un minimum de consensus politique’’, indique-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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