La Cour suprême attend d'éventuels recours



Alors que les résultats provisoires des élections municipales ont été proclamés par la Céni, le débat enfle autour de supposées irrégularités, certains évoquant des cas de fraude ou de bourrages d’urnes dans certaines circonscriptions.

Pour l’heure, aucune preuve concrète n’a été rendue publique, et tous les regards se tournent vers la Chambre administrative de la Cour suprême, seule habilitée à trancher ces contestations.

Les éventuels recours peuvent être introduits d’ici cinq jours, soit sur la forme (erreurs dans les chiffres) soit sur le fond (fraudes présumées). Mais l’exercice est rigoureux. Akpéné Djidonou, présidente sortante de la Chambre et experte des processus électoraux, a rappelé que « tout recours doit être solidement documenté, étayé de preuves concrètes et formulé dans les règles de l’art ».

Les affirmations sans fondement ou mal rédigées seront simplement déclarées irrecevables, a-t-elle précisé, soulignant les délais très courts dont dispose la Cour pour examiner les dossiers et publier les résultats définitifs, qui seront ensuite non contestables.

La procédure prévoit aussi l’audition des parties concernées, mais seulement si le dossier est complet dès le dépôt. À défaut, aucun contact complémentaire ne sera engagé par la Chambre.

En attendant les éventuelles saisines, la Cour suprême s’apprête à jouer son rôle de garant de la régularité du scrutin et de l’expression démocratique des électeurs.