Pour exiger la publication d’un chronogramme réaliste, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a infligé de lourdes sanctions contre la junte malienne. Les pays membres de l’instittion sous-régionale ont été appelés à fermer leurs frontières avec le Mali. Une décision à laquelle la Guinée a refusé de se soumettre.
Dans un entretien accordé à la RTG, il a été demandé au Premier ministre s’il ne craint pas que la Guinée subisse le même sort que le Mali. En guise de réponse, Mohamed Beavogui a indiqué que ‘’les situations sont différentes, les contextes sont différents. En Guinée, dès les premiers jours, les premiers communiqués, le président de la transition a présenté sa vision et un processus a été mis en place. Les guinéens ont été écoutés, une charte a été promulguée’’.
Le chef du gouvernement rappelle que la Guinée est un membre fondateur de l’organisation ouest-africaine. ‘’Nous sommes fiers d’être membres de la CEDEAO. Nous sommes membres fondateurs de cette institution. Nous tenons à notre institution de façon très jalouse. C’est pourquoi, nous n’avons jamais cessé de maintenir le dialogue avec la CEDEAO. Le dialogue est présent et il continue’’, rassure-t-il.
‘’Nous travaillons pour dérouler notre chronogramme conformément à notre charte dans le dialogue non seulement avec les guinéens mais aussi avec tous nos partenaires et particulièrement la CEDEAO’’, ajoute-t-il.
Pour ce qui est du refus de la Guinée d’appliquer à la lettre les sanctions de la CEDEAO contre le Mali, Mohamed Beavogui souligne qu’à ‘’situation spéciale, réponse spéciale. La Guinée et le Mali ont une histoire commune. Même si les deux pays ont aussi une histoire différente, c’est un même peuple. Notre geste est pratiquement fraternel et humanitaire’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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