La mise en place du CNT coince : ‘’la jeunesse commence déjà à s’entredéchirer’’


[dropcap]L[/dropcap]e Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) s’est doté d’une charte qui prévoit la mise en place d’un Conseil national de la transition (CNT). La clé de répartition des sièges au sein de cet organe transitoire divise les acteurs sociopolitiques.

Le directeur du Centre d’analyse et d’études stratégiques se demande à quoi bon de mettre en place le CNT.

Aliou Barry rappelle que ‘’tous les partis politiques avaient des représentants au sein du CNT. Tout le monde avait validé la Constitution de 2010. De nos jours, on peut dire qu’on ne veut pas de la Constitution de 2010 et qu’on ne veut pas celle de 2020. Dans ce cas, on peut créer une constituante avec des rédacteurs pour rédiger une nouvelle Constitution, c’est facile à faire’’.

‘’On n’a pas besoin d’un CNT surtout quand on dit qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’Etat. Nous avons un gouvernement de transition. Ce dernier peut bien proposer un projet de loi. Je ne dis pas qu’il ne faut pas mettre en place le CNT, mais quelle sera son utilité ? Le CNT va faire quoi ?’’, se demande-t-il.

A l’allure où vont les choses, estime-t-il, ‘’jusqu’au mois de décembre, il n’y aura pas la mise en place du Conseil national de la transition. Pourquoi ? Pour que tous les partis s’accordent, ça prend du temps.  Déjà, il y a des leaders qui commencent à dire qu’il faut au moins 159 personnes au CNT. Donc on va discuter d’abord du nombre. Comment les partis politiques vont choisir les 15 représentants ? La jeunesse commence déjà à s’entredéchirer. La société civile, sur quels critères elle va désigner les personnes ressources. Donc le temps de débattre tout ça, on sera au moins de décembre’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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