La désignation de Faure Gnassingbé comme président du Conseil continue de susciter des réactions dans la classe politique.
Pour l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (ADDI), principal parti de l’opposition parlementaire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une « farce politique ».
Le président de ce parti, Aimé Gogué, fustige un processus vidé de toute légitimité démocratique : « L’instauration de cette cinquième République n’est qu’une forfaiture qui ramène notre pays à une époque révolue, celle du parti unique. »
Selon lui, la réforme constitutionnelle adoptée sans référendum en mai 2024 ne vise qu’à permettre au régime en place de pérenniser son pouvoir. « Le régime parlementaire instauré ne crée aucune valeur ajoutée pour les Togolais. C’est une confirmation de la volonté du système UNIR de maintenir le Togo dans une crise politique et sociale permanente », déplore-t-il.
L’ADDI affirme rester cohérente avec sa position de refus de cautionner un « renversement de l’ordre constitutionnel établi depuis 1992 ». Le parti dénonce une violation flagrante des principes démocratiques et appelle à un « nouveau processus consensuel » pour restaurer une véritable démocratie au Togo.
Aimé Gogué promet que son parti poursuivra le combat politique et citoyen pour « redonner espoir à la nation et bâtir un avenir fondé sur le respect des règles démocratiques ».