L’ambassade des États-Unis clarifie les nouvelles restrictions de visas



Face aux interrogations suscitées par la récente décision des États-Unis de restreindre la délivrance de visas à certains pays africains, dont le Togo, l’ambassade américaine à Lomé a souhaité clarifier les motivations des services d’immigration.

Shannon Ritchie, directrice des Affaires publiques, s’est exprimée mercredi sur une radio privée, expliquant que le Togo figure désormais dans la « catégorie 2 », c’est-à-dire parmi les pays considérés comme présentant une menace élevée pour la sécurité nationale des États-Unis en raison d’un taux important de dépassement de séjour.

« Ces taux sont parmi les plus élevés au monde. Ces individus enfreignent la loi américaine en ne respectant pas la réglementation sur les visas », a déclaré Mme Ritchie.

Selon un rapport récent du Département américain de la sécurité intérieure, 19 % des détenteurs togolais de visas B-1/B-2 (affaires et tourisme) dépassent la durée légale de séjour. Ce taux grimpe à 35 % pour les visas étudiants et d’échange culturel (F, M et J).

L’ambassade tient cependant à préciser que certaines catégories de voyageurs ne sont pas concernées par ces restrictions. Sont notamment exemptés :

  • les officiels et diplomates
  • les membres de famille immédiate de citoyens américains (époux, enfants, parents),
  • les enfants togolais adoptés par des Américains,
  • les résidents permanents légaux (détenteurs de carte verte),
  • les bénéficiaires de visas spéciaux d’immigrants (anciens employés du gouvernement américain),
  • les binationaux voyageant avec un passeport d’un pays non concerné par la mesure,
  • et les participants accrédités à des événements internationaux majeurs.

‘Chaque pays a droit au respect de ses frontières et de ses lois. Cette mesure légitime est en cohérence avec la politique migratoire de l’administration Trump’, explique un officiel à Lomé.