Le retrait des licences à trois groupes de médias ne laisse pas indifférent l’ancien parti au pouvoir. Le RPG Arc-en-ciel affirme que la junte militaire, qui a mis fin au règne d’Alpha Condé le 5 septembre 2021, la liberté d’expression et la liberté de la presse en fermant des radios privées.
‘’De nos jours, des leaders de la presse sont bâillonnés. Ils ont retiré leurs agréments. Au départ, des médias ont été retirés des bouquets Canal+, SODITEV, Startimes. Mais avec leur créativité, ils continuaient à émettre à travers les réseaux sociaux. A la suite, il y a eu le brouillage. Dans les zones de Conakry, dès qu’on capte ces médias, c’est la chanson Djoulou bamba qu’on écoute ou bien ‘la Guinée est un paradis’. Et, nous sommes en train de vivre vraiment au paradis. Quand un homme décrète qu’il est en train de faire du mal à ton prochain et tu dis que c’est le paradis, Dieu te donne la réponse. Et actuellement, nous vivons le paradis’’, se moque l’ancien ministre Marc Yombouno.
Avant de poursuivre : ‘’On fait jouer ces deux musiques pour se moquer des médias dans lesquels des jeunes guinéens ont investi leur argent. Ils se sont dit qu’ils ne vont pas à la fonction publique mais ils vont créer des emplois. Et des centaines d’emplois ont été créés’’.
Après les premières instructions, se souvient ce cadre du RPG Arc-en-ciel, ‘’FIM FM a fermé momentanément et a mis ses employés au chômage. A la suite, Espace FM a mis plus de 500 de ses employés au chômage, plus de 70% de son personnel. Imaginez maintenant combien d’employés qui ne dépendaient pas de l’Etat et avaient trouvé solution à la satisfaction de leurs propres besoins seront impactés. Désormais, ces médias n’émettent pas. Et quand vous captez leurs fréquences, c’est le vent qu’on entend. Il n’y a même plus de chansons’’.
‘’Donc, prenez les 500 chômeurs d’avant et ajoutez ceux de Djoma à Conakry et toutes les antennes à l’intérieur du pays, ceux de FIM. Est-ce qu’il faut rester statique dans cette situation ?’’, se demande ce proche d’Alpha Condé, avant d’appeler à la mobilisation des guinéens pour faire face aux dérives des autorités de la transition.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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