Le CNRD appelé à se ressaisir au ‘’lieu de se mettre dans des discours inutiles’’


Douze mois après le coup d’Etat contre Alpha Condé, des organisations de défense des droits humains dressent un bilan peu reluisant de la gestion du pouvoir par la junte et affichent une méfiance de la part des institutions internationales.

‘’Le constat est devenu international, nous l’avons indiqué à plusieurs reprises. Nous avons dénoncé les différentes violations des droits de l’homme dans notre pays. L’Union africaine nous emboute le pas. Cela signifie que le tableau est devenu plus sombre que les gens le croient’’, déplore le vice-président de l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH).

Me Alpha Amadou DS Bah estime qu’il est ‘’important pour le CNRD de se ressaisir et de prendre des dispositions idoines pourque les pratiques qui sont en cours actuelles ne se reproduisent plus’’.

Ce défenseur des droits de l’homme rappelle à la junte militaire que ‘’manifester est un droit fondamental. Il faut permettre aux uns et autres d’exprimer leurs positions par rapport à la situation de notre pays. Si les gens sont disposés à manifester, il faut que cette manifestation soit encadrée et que des poursuites soient engagées contre les auteurs des tueries’’.

Répondant au porte-parole du gouvernement qui évoque l’incapacité de la junte à empêcher les tueries pendant les manifestations, cet avocat au Barreau de Guinée dira que ‘’c’est très grave pour un Etat de se déclarer en faillite. Quand un Etat dit qu’il ne peut pas assumer ses propres responsables, il se déclare en faillite. Il est de la responsabilité de l’État de garantir les libertés fondamentales des citoyens et ensuite de l’exercice de ces droits.  On ne peut pas s’abriter derrière une incapacité de l’État pour violer systématiquement un droit fondamental’’.

A l’entendre, ‘’au lieu de se mettre dans des discours inutiles, il est important que le CNRD et le gouvernement se ressaisissent pour d’abord permettre aux citoyens d’exercer librement leurs droits et ensuite ouvrir un couloir de dialogue sincère et honnête (…). On ne peut pas gérer la transition de façon solitaire et espérer qu’il n’y ait pas de manifestations de rue’’.

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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