[dropcap]L[/dropcap]es autorités de la transition en Guinée ont annoncé que nos frontières resteront ouvertes au Mali, bravant ainsi les sanctions de la CEDEAO contre la junte malienne. Sidya Touré indique au CNRD qu’il n’est pas opportun pour la Guinée d’engager un bras de fer avec l’institution sous-régionale.
Le CNRD refuse d’appliquer les sanctions de la CEDEAO contre le Mali
Le président de l’Union des forces républicaines (UFR) estime que le Conseil national du rassemblement pour le développement (CNRD) n’avait nul besoin de défier la CEDEAO.
‘’Cette déclaration, on n’avait pas besoin de la faire. Nous sommes dans une situation où nous étions exclus déjà des instances de décisions de la CEDEAO. Il était normal de constater que les décisions ne s’appliquent pas à nous, puisqu’on n’y était pas. Donc ça ne sert pas à grand-chose’’, indique Sidya Touré dans Mirador.
L’ancien Premier ministre estime que la junte guinéenne doit éviter de compromettre le bon déroulement de la transition dans notre pays.
‘’Les bravades de décisions, les déclarations, quand nous sommes en train de gérer un Etat, c’est extrêmement compliqué. Tout ce qui peut nous empêcher d’aller de l’avant, à mon sens, n’est pas une bonne chose’’, assure M. Touré.
‘’Toutes les déclarations contre la CEDEAO dont nous faisons partie, ça ne semble pas très performants’’, ajoute-t-il.
Le président de l’UFR trouve légitime les sanctions prises par les chefs d’Etat de la CEDEAO contre la junte au Mali. ‘’Les gens veulent s’assurer juste qu’ils n’auront pas de coups d’Etat chez eux aussi avec des militaires qui vont s’installer pendant cinq ou six ans’’, estime Sidya Touré.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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