Les Togolais devront désormais composer avec une nouvelle grille tarifaire de l’électricité, marquée par une hausse moyenne de 12,5 %, selon un arrêté interministériel récemment publié au Journal officiel.
Cette mesure, qui s’applique sur l’ensemble du territoire, vise à redresser les finances du secteur, structurellement déficitaire depuis plusieurs années.
Malgré cette augmentation générale, les autorités assurent avoir protégé les couches les plus vulnérables. Une tarification sociale reste en vigueur pour les abonnés domestiques en basse tension.
Ainsi, les 30 premiers kilowattheures (kWh) consommés chaque mois continuent d’être facturés à un tarif préférentiel : 60 F CFA/kWh pour les clients en post-paiement, et 70 F CFA/kWh pour ceux en prépaiement.
Au-delà de ce seuil subventionné, le tarif grimpe. Entre 31 et 120 kWh, les ménages paieront 93 F CFA/kWh (en post-paiement). Si la consommation excède 120 kWh, le prix s’établit à 130 F CFA/kWh. Cette structure par palier vise à inciter les consommateurs à adopter des comportements plus économes.
Un mal nécessaire selon les autorités
Conscient des préoccupations que cette mesure peut susciter, le gouvernement affirme que cette réforme est indispensable pour moderniser le réseau électrique, garantir la continuité du service et attirer de nouveaux investissements.
« Sans ces ajustements tarifaires, le système risquerait de s’enliser davantage dans les déficits, compromettant à terme l’approvisionnement en électricité du pays », justifie l’exécutif.
Le défi reste donc de trouver l’équilibre entre viabilité économique du secteur et accès équitable à l’énergie, alors que de nombreux foyers ne bénéficient pas encore d’un service stable et régulier.