Le médiateur de la CEDEAO, Thomas Boni Yayi, est à Conakry depuis le dimanche 21 août. L’ancien président du Bénin multiplie les rencontres avec les autorités et les acteurs sociopolitiques pour trouver une issue heureuse à la crise que traverse la Guinée.
La présidence de Yayi Boni sur le territoire guinéen n’entend pas pousser le mouvement anti-mandat, malgré sa dissolution par la junte, de descendre dans la rue le 29 août et le 4 septembre à Conakry et le 5 septembre sur toute l’étendue du territoire national.
La décision a été officialisée par le responsable de la mobilisation et des antennes du FNDC, Mamadou Billo Bah.
‘’La publication d’un nouveau calendrier de manifestations suppose qu’on n’est jusque-là pas satisfaits de la gestion de la transition par la junte au pouvoir. Près d’un an après la prise du pouvoir, nous n’assistons qu’à des décrets. Le compte à rebours est revenu à zéro et nous venons assister à un jeu de chaises musicales. Donc, ce sont des décrets jusqu’à la fin de leur gestion’’, s’étonne ce compagnon de lutte de Foniké Mengué et Cie.
Il assure que le FNDC a ‘’l’impression que la médiation se fera entre le CNRD et certaines coalitions politiques. Nous avons l’impression que malgré toutes les manifestations que nous avons organisées jusque-là pour se faire entendre, pour attirer l’attention de nos autorités sur le fait qu’il y a une crise, pour exiger un cadre de dialogue inclusif, nous ne sommes pas entendus. Si nous continuons à organiser des manifestations, dans l’espoir que e nos cris de cœur seront entendus par les autorités’’.
Malgré tout, dit-il, ‘’on a envie de croire à cette médiation parce que nous sommes demandeurs. Le peuple de Guinée a tant souffert. On a vraiment envie de revenir à l’ordre constitutionnel pour que nous puissions parler de développement (…)’’.
Il rassure que ‘’si le médiateur réussit à obtenir quelque chose des autorités, nous allons arrêter les manifestations.
Salimatou BALDÉ, pour VisionGuinee.Info
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