Le ministre Morissanda se demande où va l’argent des mines ? ‘’Nous n’avons rien (…), la richesse est allée dans quelles poches ?’’


En séjour en Belgique, le ministre des affaires étrangères et des guinéens établis à l’étranger a échangé avec des compatriotes vivant dans les pays du Benelux. A cette occasion, Morissanda Kouyaté s’est insurgé contre le bradage des ressources minières de la Guinée.

‘’Nous sommes détenteurs du plus grand gisement de fer et du plus grand gisement de bauxite dans le monde, mais nous n’avons rien. Où va l’argent ? La bauxite est transportée depuis 60 ans. Après OBK, c’est la CBG et Fria qui  passent dans les quartiers de Conakry, tous les jours avec des tonnes et des tonnes de minerais qui partent. Ces trains passent dans ces quartiers qui sont restés avec des cailloux sur des toits. Pendant 40 ans, ils sont là, ça n’a pas bougé. Mais aujourd’hui, ça commence à bouger. L’argent, la richesse est allée dans quelles poches ? La question se pose. La prévarication, c’est la maladie numéro 1, c’est-à-dire substituer sa propre poche à celle de l’Etat’’, indique le ministre des affaires étrangères et des guinéens établis à l’étranger.

A nos compatriotes vivant dans le Benelux, Morissanda Kouyaté a prodigué des conseils allant dans le sens de l’unité afin de changer la donne.

‘’Que peut faire une nation dans laquelle les citoyens ne s’entendent pas, ne se supportent pas, ne se comprennent pas, ne s’entraident ? Rien ! Donc, le social c’est d’abord ça. Certains disent le vivre-ensemble, ce n’est pas le bon terme. Nous sommes obligés de vivre ensemble. Nous sommes dans notre pays et nous sommes obligés de vivre ensemble.  Le bon terme, c’est de vivre en s’aimant les uns et les autres. Et si on ne s’aime pas, le bon terme, c’est de vivre en se supportant les uns et les autres. Parce que chacun de nous a des qualités et des défauts’’, conseille le patron de la diplomatie guinéenne sur la télévision nationale.

A entendre Dr Kouyaté, ‘’le chef de l’Etat est venu au pouvoir parce qu’il a vu que le tissu social était déchiré. Nous nous étions mis par morceaux. Nous n’étions plus un peuple, nous étions un morceau de peuples. C’est pourquoi, il a pris ses responsabilités le 5 septembre 2021’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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