Le RPG se paie la tête du procureur Aly Touré : ‘’On n’a plus envie d’envoyer nos enfants étudier le droit’’


Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), Aly Touré, a interjeté appel de l’ordonnance de libération de Kabinet Sylla alias Bill Gates, l’ancien intendant général d’Alpha Condé. Une situation qui ne laisse pas indifférent l’ancien parti au pouvoir.

Ce samedi 20 avril, à l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel, l’ancien ministre du commerce a fustigé la détention prolongée des cadres du parti.

‘’Nous continuons d’avoir la compassion, la solidarité pour nos camarades, nos responsables qui sont emprisonnés illégalement. Et nous tendons vers la 3ème année de leur incarcération. Nous ne cesserons de parler de cette injustice’’, assure Marc Yombouno.

Avant de poursuivre : ‘’On a suivi l’ordonnance de libération de Bill Gates Sylla. Toute la Guinée était contente pour dire que cette fois-ci, l’autorité qui refusait après 3 ans de le libérer, a pris conscience et est devenue humaine pour laisser cette décision s’exécuter. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas’’, déplore ce proche d’Alpha Condé.

‘’On ne comprend rien. Est-ce que la justice n’existe pas ? Est-ce que c’est une seule personne ? Toutes les juridictions demandent la libération de quelqu’un de procéder à la libération de quelqu’un, une autre personne se lève pour dire : ‘Je refuse’. Je ne comprends pas. Je n’ai pas fait le droit, mais on n’a plus envie d’envoyer nos enfants étudier le droit en Guinée. C’est grave. Est-ce que c’est la seule personne qui a étudié le droit en Guinée ? Ou bien c’est ce procureur seul qui connaît le droit ?’’, s’interroge-t-il.

Il se demande ‘’combien de décisions ont été prises pour la libération de Kassory ? Même la Cour de la Cedeao a pris cette décision. Mais, il [le procureur Aly Touré] dit que ça ne l’intéresse pas. On doit revoir la rectification, pas seulement au niveau de la constitution, mais tous les documents sur lesquels nos juridictions travaillent. On ne comprend plus rien. Les autres disent qu’il faut le libérer, une personne dit : ‘Non, je refuse’. Et tout le monde se couche, même la Cour suprême. Dans quelle République, vivons-nous ?’’.

Encore une fois, martèle M. Yombouno, ‘’nous demandons la libération pure et simple de nos camarades. Parce que trop c’est trop. Ils ont dépassé largement leur période de détention préventive. Ça a été renouvelé deux fois. Aucun texte ne leur permet d’être en prison’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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