Le Togo reçoit le rapport de l’Examen de ses Politiques de Transformation Économique




(Togo First) – La cheffe de l’exécutif togolais, Victoire Tomégah-Dogbé a officiellement reçu le mercredi 9 avril 2025 à Lomé le rapport de l’Examen des Politiques de Transformation Économiques (EPTE) du pays. C’était lors d’une cérémonie rassemblant plusieurs personnalités du monde économique, dont Serge Ekué, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), Ousmane Diagana, vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre à la Banque mondiale, Esayas Woldemariam Hailu, PDG de la compagnie Asky, ainsi que les professeurs Carlos Lopes et Dominique Strauss-Kahn.

Fruit d’un processus initié en 2021 par l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), l’EPTE se présente comme un outil d’analyse destiné à évaluer la stratégie de développement du Togo. Il s’appuie sur une approche comparative pour identifier les atouts, les faiblesses et les leviers d’action permettant au pays de consolider sa transformation économique. Cette méthodologie, déjà appliquée dans plusieurs régions du monde, ambitionne de renforcer la compétitivité et la résilience économique des pays partenaires.

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Ce rapport appelle notamment à maintenir le cap des investissements et à renforcer l’intégration régionale via la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Il insiste sur l’importance de l’innovation, de la responsabilité du secteur privé et de l’engagement des partenaires internationaux pour garantir la réussite des projets portés par le Togo.

Des recommandations ciblées pour les secteurs clés

Dans le domaine des infrastructures, l’OCDE recommande au Togo de combler les écarts territoriaux, en misant sur le développement des routes rurales et en veillant à l’implication des communautés locales. Le rapport préconise également une intégration systématique du transfert de technologies, l’exploration de financements innovants et une planification basée sur le cycle de vie des projets.

Sur le plan de la gouvernance, l’accent est mis sur la modernisation de l’administration publique. Cela passe par l’autonomisation de l’appareil étatique, la décentralisation, l’amélioration de la gestion budgétaire, l’attractivité des talents, la mise en œuvre de formations et la création de mécanismes de suivi. Le rapport suggère aussi une redéfinition de la complémentarité entre agropoles et Zones d’Aménagement Agricole Planifiées (ZAAP).

Le secteur agroalimentaire n’est pas en reste. L’EPTE plaide pour une modernisation de la chaîne de valeur, à travers la mécanisation et le renforcement des services de vulgarisation. Il s’agit également d’améliorer l’accès aux marchés, tant au niveau régional qu’international.

Concernant l’industrie et le commerce, l’OCDE recommande de clarifier la coopération entre les ministères concernés et de renforcer les synergies entre les différents programmes d’investissement. Des incitations modernes, conditionnées par des critères d’innovation, de transfert de technologie et de performance, sont suggérées pour stimuler les investissements productifs.

Un engagement renouvelé du gouvernement togolais

Réagissant à la présentation du rapport, le Premier ministre a promis l’engagement de l’exécutif pour corriger les vulnérabilités structurelles de l’économie togolaise. Victoire Tomégah-Dogbé a souligné la volonté du gouvernement d’accélérer l’industrialisation, de moderniser les infrastructures, de promouvoir un développement inclusif et de renforcer la gouvernance. 

Dans cette dynamique, elle a appelé à une synergie d’actions de l’ensemble des acteurs ( publics, privés et partenaires internationaux) afin de concrétiser les ambitions portées par l’EPTE.

Avec ce rapport, le Togo dispose désormais d’un référentiel stratégique consolidé, pour mieux orienter ses politiques publiques et garantir une transformation économique durable et inclusive.

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