Les électeurs togolais ont répondu présents ce jeudi, jour du scrutin municipal. À Lomé comme dans les villes de l’intérieur, le vote s’est déroulé dans le calme.
Même si l’affluence a varié d’une commune à l’autre, les bureaux de vote ont enregistré une présence continue des citoyens venus élire leurs conseillers municipaux. Au total, 1 527 sièges sont en jeu dans les 117 communes; une échéance cruciale pour la gouvernance locale.
Il est de notoriété publique que les élections locales, contrairement aux scrutins présidentiels ou législatifs, suscitent généralement une mobilisation moindre. Le Togo ne fait pas exception à cette règle observée un peu partout sur le continent. En 2023, le Ghana n’avait enregistré que 35 % de participation pour ses élections locales. Même situation en Côte d’Ivoire, en Algérie, en Tunisie et même en Europe.
En 2019, lors du précédent scrutin municipal au Togo, le taux de participation s’élevait à 52,46 %.
Reste à savoir si la dynamique de cette année permettra de faire mieux. En tout état de cause, la qualité d’une élection ne se mesure pas uniquement à son taux de participation, mais aussi à sa transparence, sa régularité et sa capacité à refléter la volonté populaire.
Ces municipales sont plus qu’un simple exercice électoral. Elles visent à renforcer la gouvernance de proximité et à doter chaque commune de représentants légitimes pour répondre aux besoins des citoyens : infrastructures, santé, éducation, assainissement, développement local…
Dans ce cadre, la participation, même modeste, reste un acte citoyen fort. Elle engage les élus à plus de responsabilité et légitime leur action future.
Les résultats provisoires sont attendus dans les jours à venir. Ils détermineront les nouvelles équipes municipales chargées d’animer la vie locale pour les six prochaines années.