Les Forces vives réclament un dialogue sous l’égide de la CEDEAO, mais sans Yayi Boni


Après l’échec des négociations avec le Premier ministre Bernard Goumou, sous la médiation des leaders religieux, les Forces vives de Guinée (FVG) réclament désormais un cadre de dialogue sous l’égide de la CEDEAO, mais sans la médiation de Thomas Boni Yayi.

Après leur retrait du cadre de concertation conduit par les religieux, Etienne Soropogui de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) indique que les Forces vives de Guinée (FVG) n’entendent plus dialoguer avec le gouvernement sans la supervision de la CEDEAO.

‘’Nous n’avons plus confiance à nous mettre autour de la table parce que nous nous sommes rendu compte qu’il y a des limites. Nous avons épuisé toutes les voies de recours au niveau interne’’, justifie cet allié de Cellou Dalein Diallo.

Le leader du mouvement Nos valeurs communes (NVC) invite la CEDEAO à prendre conscience de la crise politique en Guinée. ‘’Je crois qu’on va continuer à discuter avec la CEDEAO’’, réclame Etienne Soropogui, tout en récusant Thomas Boni Yayi, médiateur désigné par l’organisation sous-régionale dans la crise en Guinée.

‘’Le médiateur actuel est occupé à faire d’autres choses. Je crois qu’il doit être occupé. Quand il avait été nommé, on avait émis des doutes sur sa capacité à pouvoir régler la crise. La CEDEAO doit pouvoir se concentrer sur le cas de notre pays et nous envoyer des personnes, pourquoi pas délocaliser le dialogue pour que nous puissions discuter sereinement des questions de la Guinée’’ souhaite-t-il.

Ce membre de l’ANAD de Cellou Dalein Diallo indique au Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) que la transition ne peut réussir que dans l’apaisement.

‘’Notre pays se construit aussi que quand on a pu stabiliser les choses. Regardez un pays comme le Soudan, si vous n’avez pas été capables d’asseoir les bases d’une démocratie, d’un consensus national sur un certain nombre de chose, vous perdez votre temps parce que même si vous faites des colmatages au niveau des routes, vous construisez quelques petits immeubles, ça ne permet pas au pays de sortir des sentiers battus. Il faut que les gens l’intègrent. De mon point de vue, la refondation aurait pu s’accentuer plus sur ces questions-là’’, renseigne Etienne Soropogui.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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