Face aux nouveaux appels à manifester lancés sur les réseaux sociaux pour les 16 et 17 juillet, à la veille des élections municipales prévues le 17 juillet, le gouvernement a affiché sa fermeté.
Lors d’une conférence de presse mercredi à Lomé, les autorités ont tenu à rassurer l’opinion: les élections auront bien lieu, malgré les tentatives de déstabilisation.
Le ministre de l’Administration territoriale, Hodabalo Awaté, a été clair : « Les élections auront bel et bien lieu. Toutes les dispositions sont prises. Il n’y aura aucune tolérance pour ceux qui tenteront de troubler l’ordre public. Force restera à la loi. » Il a rappelé que la liberté de manifestation au Togo est encadrée par des textes légaux, et que toute violation de ces règles expose les auteurs à des poursuites.
Pour les autorités, les récentes manifestations sont le fruit d’une manipulation orchestrée depuis l’étranger, notamment depuis la France, à travers des vidéos et messages appelant à la violence, à la destruction des institutions de la République et à des attaques contre les forces de défense et de sécurité.
Le gouvernement lie ces événements à une stratégie plus large de déstabilisation dans la sous-région ouest-africaine. « Ce qui s’est passé à Lomé relève d’un schéma similaire à ce que nous observons dans le Sahel ou dans la région des Savanes. C’est du terrorisme, ni plus ni moins », a insisté le ministre Awaté.
Il a dénoncé l’usage de désaccords sociaux ou politiques comme prétextes pour entraîner les citoyens dans des actions violentes, sous couvert de revendications populaires.
Le ministre de la Sécurité, Calixte Madjoulba, a annoncé que des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre des instigateurs des troubles, identifiés comme étant majoritairement hors du pays. Une coopération judiciaire internationale est en cours pour qu’ils soient appréhendés et répondent de leurs actes.
Le gouvernement affirme rester déterminé à assurer la sécurité de tous les citoyens pendant la période électorale et après.
« L’État a la responsabilité de protéger ses citoyens. Les actes de vandalisme ou les appels au désordre ne sont en aucun cas des formes acceptables d’expression démocratique », a souligné M. Awaté.