Les coalitions ANAD, RPG Arc-en-ciel et FNDC Politique continuent de réclamer un dialogue sincère et inclusif. Mohamed Tall, directeur de cabinet du président de l’UFR, estime que les conditions d’un dialogue sérieux ne sont pas réunies. Il pense qu’il est tout à fait normal de délocaliser les pourparlers dans un autre pays de la sous-région.
Ce cadre de parti de l’union des forces républicaines (UFR) affirme que le CNDR a affiché sa détermination d’exclure les principaux partis politique afin de noyauter le cadre du dialogue.
‘’Dès le départ, nous avons estimé que les conditions d’un dialogue sérieux ne sont pas réunis. Les principales coalitions politiques ont décidé de ne pas prendre part à cette mascarade’’, rappelle l’ancien ministre de l’élevage.
Pour M. Tall, dès lors que ‘’nous ne pouvons tenir le dialogue en Guinée de manière serein, il est tout à fait normal de proposer la délocalisation. D’ailleurs, ça ne serait pas une première pour la Guinée. La Guinée et d’autres pays ont expérimenté des dialogues délocalises. Nous l’avons fait il y a 12 ans en Guinée. La Côte d’Ivoire l’a fait. Le Tchad aussi tout récemment. Donc ce n’est pas une première du tout’’.
Pour lui, la CEDEAO a été claire sur l’inclusivité du dialogue. ‘’L’inclusivité est un point fondamental pour une transition apaisé. Cette démarche de la CEDEAO de rendre inclusif le dialogue pose un problème sur l’importance des acteurs absents du cadre du dialogue. L’autre problème, c’est que ce qui est en train de se passer actuellement comme dialogue est nul et de nul effet aux yeux la CEDEAO. Donc il est important que le CNRD en tire toutes les conséquences’’, souligne le directeur du cabinet de Sidya Touré.
A ceux qui soutiennent mordicus qu’il est hors de question de délocaliser le dialogue, Mohamed Tall se demande ‘’ils étaient où ces souverainistes il y a 12 ans quand nous sommes allés à Ouaga ou Abuja pour discuter. Ce n’est pas une question de souveraineté. Il faut se parler de manière sereine. On ne peut pas inclure les partis les plus représentatifs au risque d’entretenir une forme d’instabilité par rapport la suite’’.
Selon cet ancien ministre, la délocalisation du dialogue permettra de ‘’restaurer la confiance pour faciliter les retrouvailles et garantir la sécurité des acteurs. On est très de cette situation aujourd’hui’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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