[dropcap]L[/dropcap]e président du Sénégal, Macky Sall, s’est prononcé sur le coup d’Etat perpétré contre le pouvoir d’Alpha Condé le dimanche 5 septembre. Dans un entretien accordé à France 24 et RFI, le numéro sénégalais a annoncé que la CEDEAO fera le point dimanche sur l’évolution de la transition en Guinée et au Mali.
Au micro de Marc Perelman de France 24 et Charlotte Idrac de RFI, Macky Sall fait remarquer qu’en Afrique de l’Ouest, ‘’nous avons deux pays, le Mali et la Guinée, qui ont été frappés par des coups d’Etat’’.
Alors que les dirigeants de la CEDEAO prévoient de se réunir en sommet à Abuja, le président du Sénégal assure qu’il sera question d’évaluer l’évolution dans le sens d’un agenda proposé par les autorités de la transition
‘’Nous ne pouvons pas accepter que dans cette partie de l’Afrique, les militaires prennent le pouvoir par les armes. Ce n’est pas acceptable. Nous sommes en démocratie, le pouvoir se conquiert par les élections’’, indique-t-il d’un ton ferme.
Avant de poursuivre : ‘’Les pays peuvent avoir des crises, mais on ne peut pas faire l’apologie des coups d’Etat. Ce n’est pas une solution. Maintenant que c’est arrivé, on a essayé d’accompagner. Mais ces transitions doivent avoir un terme. On doit revenir à une situation normale. Des autorités élues dans les élections libres et transparentes doivent prendre le relai’’.
Interrogé sur le cas d’Alpha Condé, capturé par la junte lors du coup d’Etat, le dirigeant sénégalais qui s’apprête à assumer la présidence en exercice de l’Union africaine affirme qu’il n’a pas eu des nouvelles de l’ex-président guinéen.
‘’Je sais qu’il a été amené à la résidence de son épouse. Tout le monde le sait. Je n’ai pas plus d’information là-dessus. J’avais moi-même, comme tous les autres collègues, appelé les autorités guinéennes pour demander qu’il soit libéré’’, révèle-t-il.
Pour Macky Sall, ‘’une chose a été de faire le coup d’Etat. Alpha Condé a perdu le pouvoir, mais il doit pouvoir être libre de ses mouvements, libre de son action. Je pense qu’on doit quand même libérer le président Alpha Condé, c’est le minimum qu’on puisse exiger de la transition guinéenne’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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