Ils sont nombreux les leaders politiques guinéens qui soutiennent mordicus qu’un gouvernement de transition n’a pas pour mission de développer un pays. Appelant à l’organisation des élections dans un délai raisonnable pour favoriser le retour à l’ordre constitutionnel, ils exhortent la junte militaire à ne pas s’éterniser au pouvoir.
A la classe politique qui estime être mise à côté dans les prises de décision, le Premier ministre rappelle qu’après la prise du pouvoir le 5 septembre, ‘’le colonel Mamadi Doumbouya et le CNRD ont estimé que le changement devrait être inclusif et participatif. Ils ont appelé toutes les couches sociales en Guinée. Ils ont écouté les uns et les autres et ont proposé une charte qui a été approuvée par les guinéens. La classe politique ne s’est pas exprimée contre cette charte en ma connaissance. Elle a été associée comme tous les acteurs de la société guinéenne’’.
Selon le Premier ministre Beavogui, c’est sur la base de cette charte que le CNRD a commencé à dérouler son chronogramme. ‘’La première chose a été de mettre en place un gouvernement civil. Nous avons commencé à travailler d’abord sur l’état des lieux. Rapidement, nous avons compris qu’il fallait que nous nous retirions et que nous travaillons sur un cadre stratégique global. C’est ce que nous avons fait quand nous étions partis [en retraite] à Forécariah’’, rappelle-t-il.
‘’La feuille de route n’est que le résultat de ce cadre logique. Donc c’est un produit qui vient de l’ensemble du gouvernement. Et nous avons travaillé comme à l’école, nuit et jour pendant pratiquement 3 jours’’, assure-t-il.
Pour répondre à la classe politique guinéenne, il note que la feuille de route du gouvernement prend en compte les questions relatives à la ‘’nouvelle constitution, aux élections et organes qui vont accompagner les élections. C’est la conception de la Guinée que nous voulons pour les guinéens’’.
Toutefois, dit-il aux acteurs politiques, ‘’on ne peut pas avoir toutes les institutions politiques que nous voulons si nous n’avons pas une justice refondée. Et cela doit se faire maintenant, parce que nous n’aurons jamais une refondation de l’Etat sans la justice. En plus, sans une bonne administration publique, nous ne pouvons pas compéter notre refondation’’.
Il apprend aux politiciens qu’il faut à la Guinée un ‘’minimum d’infrastructures pour que ce pays fonctionne. Si nous n’avons pas notre Route nationale Numéro 1, les élections seront difficiles à faire’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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