
À l’occasion du passage à la nouvelle année, le président du Conseil, Faure Gnassingbé, s’est adressé mardi aux Togolais dans un message solennel placé sous le signe de l’espérance, de la stabilité et de la transformation. Un discours qui intervient à un moment clé de la vie politique nationale, après l’adoption de la Ve République.
Dès l’ouverture de son allocution, M. Gnassingbé a présenté ses vœux de santé, de sérénité et de paix à l’ensemble des citoyens, à leurs familles et à leurs proches. Il a rappelé que l’année 2025 a constitué une étape charnière pour Togo, marquée à la fois par des épreuves et par une avancée institutionnelle majeure.
L’adoption de la Ve République consacre le passage du Togo à une démocratie parlementaire. Selon Faure Gnassingbé, cette réforme représente la transformation la plus profonde de la Constitution depuis plus de trente ans. Il a souligné que ce changement a été conduit dans le respect des institutions, sans rupture ni violence, et voté par les représentants du peuple.
Reconnaissant que certains citoyens auraient souhaité un débat public plus large, il a néanmoins insisté sur le climat apaisé dans lequel la réforme a été menée, avec pour seul objectif l’intérêt national et la préservation de la continuité de l’État.
Dans ce nouveau cadre institutionnel, le centre de gravité de la vie politique se déplace vers le Parlement, désormais au cœur de la définition de la politique nationale. Le Gouvernement est responsable devant les élus, tandis que le Sénat porte davantage la voix des territoires, renforçant ainsi le rôle des régions et des communes.
Pour l’année à venir, le président du Conseil a fixé trois priorités à l’action gouvernementale : protéger, rassembler et transformer.
Protéger, a-t-il rappelé, est la première mission de l’État. Cela passe par la sécurité du territoire et des populations dans un contexte régional instable, mais aussi par une approche plus globale intégrant le développement, l’emploi, l’éducation et l’accès aux services essentiels. « On ne protège pas un pays seulement avec des armes », a-t-il souligné, insistant sur le lien étroit entre sécurité et dignité de vie.
Rassembler constitue la deuxième priorité. Elle repose sur le renforcement de l’unité nationale et de l’équité territoriale, notamment à travers la décentralisation. Faure Gnassingbé a appelé à l’émergence d’une nouvelle culture politique fondée sur le respect, le dialogue et la reconnaissance du rôle essentiel de l’opposition dans une démocratie vivante. Dans cet esprit d’apaisement, il a évoqué la mise en œuvre de décisions de grâce et de clémence, présentées comme un geste de réconciliation et de regard tourné vers l’avenir.
Une transformation centrée sur l’humain
La transformation du Togo constitue le troisième axe du discours. Si des progrès ont été réalisés ces dernières années en matière d’infrastructures, de stabilité économique, d’intégration régionale et de digitalisation, le Président du Conseil a appelé à franchir un nouveau cap.
L’investissement dans le capital humain – éducation, formation professionnelle, santé et jeunesse – est présenté comme la clé du développement durable. Cette transformation, a-t-il insisté, doit être visible sur l’ensemble du territoire et bénéficier à toutes les catégories sociales, sans exclusion.
Le chef de l’exécutif a également souligné l’importance de la diplomatie et des partenariats internationaux pour attirer les investissements, créer des emplois et améliorer concrètement le quotidien des Togolais.
En conclusion, Faure Gnassingbé a formulé le vœu que 2026 soit une année de paix, de progrès et de confiance. Il a réaffirmé son engagement à bâtir une République plus protectrice, plus unie et plus efficace, avant d’adresser un message particulier aux jeunes, aux aînés et aux personnes traversant des moments difficiles.
Un appel à l’unité et à la fierté nationale, résumé dans une déclaration forte : être Togolais aujourd’hui, c’est croire en l’avenir du pays.
