Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Ousmane Gaoual Diallo, justifie l’interdiction des manifestations de rue par l’incapacité du pouvoir d’empêcher les violences.
Depuis des mois, les autorités de la transition ont interdit les manifestations de rue dans notre pays. Malgré tout, le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) continue d’appeler les guinéens à exprimer leur ras-le-bol dans la rue.
Le porte-parole du gouvernement assure que le gouvernement n’a aucun moyen d’empêcher les tueries dans les manifestations.
‘’C’est vrai que les manifestations sont interdites. Pourquoi la décision a été prise ? C’est parce que, effectivement, on n’a pas les moyens d’empêcher les drames que nous vivons dans la rue. A chaque fois que les gens sortent, à chaque fois qu’il y a eu des drames, chacun de nous déplore. Et on n’a aucun moyen de les empêcher’’, assure Ousmane Gaoual Diallo dans Mirador.
‘’On a aucun moyen de faire face et d’empêcher aujourd’hui que les drames se fassent. Donc le gouvernement prend sa responsabilité et dit que c’est interdit. Mais les gens disent qu’ils vont quand même manifester et les drames se posent. Soit, vous êtes complaisants à ces drames, soit vous acceptez l’idée que c’est interdit, parce que ce n’est pas définitif, ce n’est pas jusqu’à la fin du monde’’, ajoute-t-il.
Même si cela est perçu comme une violation, Ousmane Gaoual Diallo assure que dans tous les pays du monde, ‘’il y a des situations qui justifient qu’on mette les droits de l’homme entre parenthèse. Ce n’est pas une exception. Le gouvernement dit qu’il n’a pas les moyens que les manifestations se déroulent et qu’il n’y ait pas de drames. Donc il les interdit en attendant’’.
‘’Faut-il libérer les manifestations et laisser les drames se produire et endeuiller encore des familles ? Il faut qu’on se comprenne. Je suis entièrement d’accord que la manifestation est un droit qu’on ne peut malheureusement pas garantir. Parce qu’on n’a pas les moyens de garantir ce qui va arriver. Donc on l’interdit’’, persiste et signe le porte-parole du gouvernement.
Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info
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