Le sujet n’a pas fait l’objet de débats lors du conseil des ministres, mais Ousmane Gaoual Diallo a été amené à se prononcer sur la manifestation projetée par les forces vives de Guinée. Le porte-parole du gouvernement adresse un message aux forces vives.
“Ça n’a pas fait l’objet de débats ni en conseil interministériel, ni en conseil des ministres”, a précisé Ousmane Gaoual Diallo à l’entame de son propos.
Le porte-parole du gouvernement indique aux Forces vives que “ce pays, nous l’avons en partage. Il y a des moments où peut-être il faut mettre entre parenthèses certaines de nos contradictions pour célébrer ce que nous avons en commun. Cela ne les annule pas. Il faut juste donner le temps de différencier les événements. Il faut faire en sorte que l’exercice des droits ne soit pas simplement un exutoire pour décompter des violences, des victimes et des choses qui vont traumatiser ce pays”.
Le ministre des Postes et télécommunications affirme qu’il est “possible de se réunir autour de la table pour discuter, il faut commencer par ça. Et c’est à cela qu’il faut saluer quand même la constance du gouvernement qui a dit que la table de négociations était ouverte et les places vacantes sont toujours disponibles”.
“Aller manifester et venir autour de la table le lendemain, après avoir compté peut-être quelques victimes, n’a aucun intérêt. Ce qui est intéressant, tant qu’il est possible de discuter, c’est saisir cette opportunité. Ça veut dire qu’on invite la classe politique à réinventer les mécanismes de résolution. Si par le passé, nous n’avons pas eu cette main tendue pour dire qu’on vient au dialogue ou quand le dialogue a été possible, les conclusions n’ont jamais été mises en oeuvre, il faut donner la même opportunité au gouvernement actuel de venir autour de la table, de discuter, d’avoir des accords et de voir comment tout ça peut se dérouler parce que c’est cela aussi la responsabilité aussi bien des acteurs politiques que de ceux qui gouvernent actuellement”, a-t-il indiqué.
C’est pourquoi, il invite “la classe politique à faire attention à ce type d’événements et à saisir cette opportunité de dialogue qui est toujours disponible pour se mettre autour de la table et poser les revendications que chacun peut entendre. Ce qui est possible, ça se fera. Ce qui n’est pas possible sera différé parce qu’en tout état de cause, les crises, les débats politiques, les dialogues seront systématiquement questionnés lorsque les problèmes de la nation sont sur la table”.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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